Le géant français de l’énergie fait appel à des consultants pour sa stratégie nucléaire


Le groupe énergétique français EDF a fait appel à trois cabinets de conseil pour aider son comité exécutif à définir sa stratégie nucléaire alors que la France se prépare à la transition vers l’énergie nucléaire.

EDF (électricité de France), une multinationale de distribution d’électricité actuellement nationalisée par le gouvernement français, fait les premiers pas vers une refonte de sa stratégie nucléaire.

Le processus de développement stratégique sera soutenu par Bain & Company, Corporate Value Associates et Archery Strategy Consulting. Tous trois sont des cabinets de conseil en stratégie et tous trois font partie du contrat-cadre d’EDF pour les services de conseil en stratégie qu’il a signé en 2021.

Avec 56 réacteurs nucléaires en activité répartis sur 18 centrales nucléaires, EDF est l’un des plus grands producteurs d’énergie au monde.

En février 2022, Emmanuel Macron a annoncé son intention de construire six nouveaux réacteurs nucléaires de deuxième génération, en vue d’en construire huit supplémentaires par la suite.

Actuellement, la France tire environ 70 % de son énergie du nucléaire. En raison du faible coût de production d’électricité en France, le pays est le plus grand exportateur mondial d’électricité, rapportant plus de 3 milliards par an grâce aux ventes d’énergie.

EDF est incapable de financer lui-même les nouveaux réacteurs et Macron a appelé la Banque européenne d’investissement à investir dans le nucléaire, estimant qu’il s’agit d’une source d’énergie viable à faible émission de carbone. Mais ce n’est pas ce que pense l’Allemagne : ce pays compatriote de l’Union européenne s’oppose avec véhémence à l’énergie nucléaire et a réussi à démanteler tous ses réacteurs nucléaires, un processus qui a été accéléré après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011.

L’Europe est loin d’avoir une vision unifiée de l’énergie nucléaire. Par exemple, l’Italie s’est montrée incroyablement inconstante sur le sujet. Les Italiens ont d’abord fermé toutes les centrales nucléaires à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, puis ont élaboré des plans en 2008 pour relancer la production d’énergie nucléaire, puis ont annulé ces plans à la suite de la catastrophe de Fukushima. Le gouvernement italien a encore une fois changé de ton cette année, citant l’énergie nucléaire comme un élément important des ambitions de décarbonation du pays.

Bien que le projet français de construire 14 nouveaux réacteurs ait été qualifié d’imprudent par les opposants à l’entreprise énergétique, même eux ont récemment admis que cela pourrait en effet servir au moins d’alternative provisoire aux combustibles fossiles. L’Allemagne, qui s’est empressée de fermer son parc nucléaire, a été critiquée pour avoir compensé en augmentant sa production d’énergie alimentée au charbon, de nombreuses centrales électriques au charbon brûlant du lignite, le type de charbon le plus sale. Même Greta Thunberg a qualifié cela de mauvaise idée.

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