Le Danemark s’engage « généreusement » à financer un fonds pour les dommages climatiques, selon le ministre
Le Danemark se prépare à s’engager de manière significative en faveur d’un nouveau fonds pour les catastrophes climatiques, rompant ainsi les rangs avec d’autres pays développés.
Le gouvernement danois est devenu l’année dernière le premier membre des Nations Unies à allouer des fonds aux victimes des catastrophes climatiques, avant même que les pays participant au sommet climatique COP27 n’acceptent de créer un fonds dédié.
Nous avons été le premier pays à s’engager à verser de l’argent l’année dernière, avant qu’une décision ne soit prise. Et nous serons également prêts à le faire à nouveau maintenant, a déclaré mercredi le ministre danois de la politique climatique mondiale, Dan Jrgensen, à POLITICO et à un groupe de journaux européens, lorsqu’on lui a demandé si son pays contribuerait au nouveau fonds.
Il y aura bien sûr une contribution généreuse du Danemark, a-t-il déclaré, ajoutant que les détails ne pouvaient pas encore être rendus publics.
La semaine dernière, les négociateurs sont parvenus à un accord fragile sur la forme que devrait prendre ce nouveau fonds, mais aucun pays n’a promis d’argent jusqu’à présent. Jrgensen est le premier responsable gouvernemental à annoncer qu’une contribution financière est en préparation.
En septembre de l’année dernière, le Danemark a mis de côté 3,3 millions d’euros pour une réserve stratégique afin de soutenir tout effort visant à remédier aux pertes et aux dommages, car le financement destiné à faire face aux impacts du changement climatique est connu dans le jargon de l’ONU résultant de la COP27.
Le cabinet du ministre a refusé de commenter lorsqu’on lui a demandé si le nouveau financement s’ajouterait à l’engagement de l’année dernière.
Jrgensen a déclaré qu’un soutien financier pour les pertes et dommages contribuerait à établir la confiance entre les pays développés et les pays en développement lors du sommet sur le climat COP28, qui débutera à Dubaï le 30 novembre.
Lorsqu’on lui a demandé s’il souhaitait que les États-Unis, qui s’opposent depuis longtemps au financement des pertes et des dommages, s’engagent à contribuer financièrement, il a répondu : J’espère vraiment que le plus grand nombre de pays possible le feront.
Il a ajouté : J’ai une certaine compréhension envers les pays où les procédures parlementaires sont difficiles à chaque fois qu’il faut adopter des choses comme celles-ci. Mais j’espère alors que les pays qui, pour des raisons de politique intérieure, ne peuvent pas (prendre un engagement) à temps, que ils apporteraient alors au moins un soutien moral et une intention de s’engager.