Le Belge Didier Reynders franchit la ligne de l’éthique dans sa campagne pour l’emploi
Une initiative belge visant à aider le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, à obtenir le poste le plus élevé au Conseil de l’Europe pourrait le mettre dans une situation délicate.
La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib a chargé les diplomates belges d’aider Reynders à devenir le prochain secrétaire général du Conseil de l’Europe, l’organisation internationale des droits de l’homme. Reynders affrontera l’ancien président suisse Alain Berset et l’ancien ministre estonien de la Culture Indrek Saar lors des élections.
Cependant, la patronne de Reynders, Ursula von der Leyen, a établi des règles obligeant les commissaires à faire une distinction claire entre leurs activités pendant la campagne électorale et leur travail pour la Commission.
Dans les instructions de Lahbib, vues par POLITICO et rapportées pour la première fois par l’hebdomadaire belge Knack, il est demandé aux diplomates belges de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour promouvoir la candidature de Reynders avant le 25 janvier, date à laquelle les candidatures seront examinées par les hauts responsables du Collège d’Europe.
Officiellement, le commissaire européen belge ne fait pas encore campagne pour ce poste.
Reynders ne prendra pas de congé de son poste de commissaire à la justice jusqu’à ce que sa candidature soit officielle. En mars, les candidats seront interviewés et une liste définitive des candidats sera remise à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. L’élection est prévue pour juin.
Comme le rapporte POLITICO, les nouvelles règles de campagne de l’UE stipulent que les candidats à d’autres postes « doivent soigneusement examiner dans quelle mesure leur participation à la campagne pourrait être raisonnablement perçue comme conduisant à une situation dans laquelle leur intérêt personnel en tant que candidat peut influencer l’exercice indépendant de leur mandat ». devoirs. »
« C’est un classique de Reynders : suivre une ligne éthique très fine », a déclaré un diplomate belge.
La Commission européenne n’a pas répondu à une demande de commentaires. L’équipe de Reynders a refusé de commenter et a dirigé POLITICO vers le service des porte-parole de la Commission.