La première mission de Mark Rutte au sein de l’OTAN : trouver une femme de confiance
La discussion au siège de l’OTAN porte sur deux anciennes responsables de Macédoine du Nord et de Bulgarie, deux pays des Balkans autrefois sous contrôle soviétique jusqu’à la fin de la guerre froide.
« Le poste pourrait bien être attribué à une femme d’Europe de l’Est », a déclaré à Politico l’ancienne porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu. « Notamment en raison de la pression publique pour nommer une femme au poste de secrétaire général à la place de Rutte ».
Mark Rutte prendra la tête de l’OTAN le 2 octobre, à un moment où l’alliance militaire se prépare à une mission urgente visant à consolider le flanc oriental de l’OTAN afin d’empêcher toute agression russe. L’Allemagne estime par exemple que la Russie pourrait être prête à attaquer militairement les pays de l’OTAN d’ici cinq à huit ans si elle le décide.
C’est pourquoi une connaissance approfondie de la kremlinologie est pertinente lorsqu’il s’agit du choix de Rutte comme adjoint.
Le nom de l’ancienne ministre de la Défense de Macédoine du Nord, Radmila Ekerinska, a été largement évoqué, selon un diplomate et un haut responsable de l’OTAN. Si elle était choisie, elle serait la plus haute responsable de l’OTAN jamais issue de la région des Balkans occidentaux en dehors de l’Union européenne. Le pays a rejoint l’OTAN il y a quatre ans, et Ekerinska a joué un rôle clé dans son adhésion.
Mme Ekerinska, qui est pro-occidentale, est actuellement vice-présidente du Parti socialiste européen. Dans une interview accordée à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, elle a rejeté les affirmations de la Russie selon lesquelles l’expansion de l’OTAN vers l’Est était un sinistre plan occidental.