La politique étrangère de la France envers le monde arabe est coloniale, arriérée et détachée de la réalité, dit la Syrie : Peoples Dispatch
Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères de la France. (Photo : France Diplomatie/Twitter)
Dans une déclaration énergique du mercredi 24 mai, la Syrie a affirmé que la politique française envers le pays était isolée et détachée de la réalité, et lui a demandé de revoir sa politique alors que les peuples du monde entier ont abandonné l’ère du colonialisme et de la domination de l’Occident.
Dans la déclaration, le ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés a affirmé que la France devait abandonner ses rêves de restauration de l’héritage de l’ère coloniale et de domination du peuple, car le monde d’aujourd’hui est basé sur la multipolarité, le rejet des sanctions économiques immorales et inhumaines et le respect de la souveraineté et de l’indépendance. et l’égalité des États, Agence de presse arabe syrienne (SANA) signalé.
La déclaration était une réponse aux affirmations de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna un jour plus tôt, où elle avait déclaré que le président syrien était responsable du meurtre de milliers de personnes et devait être jugé pour ses crimes.
Colonna parlait à un Chaîne de télévision française sur le scénario politique suivant la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe et la normalisation croissante des relations diplomatiques syriennes avec d’autres pays arabes après plus d’une décennie d’isolement.
La France a régné sur la Syrie entre 1919 et 1946 dans le cadre d’un mandat créé par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale.
Colonne aussi accusé Le président syrien Bachar al-Assad d’avoir utilisé des armes chimiques et a affirmé que tant qu’il ne s’amenderait pas, la France n’aurait aucune relation avec la Syrie. Elle a exigé qu’Assad accepte de se réconcilier et de lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue. Elle a également qualifié Assad d’ennemi de son peuple.
Implication active de la France dans la guerre en Syrie
Rejetant les affirmations de Colonnas, la Syrie a rappelé à la France comment elle avait tenté en vain de changer le régime du pays par le recours au terrorisme. Après le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, La France, avec les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN, ont soutenu les forces anti-Assad et leur ont fourni des armes, de l’argent et une formation.
Aujourd’hui encore, la France, avec les États-Unis, a été soutenir les forces séparatistes kurdes dans les régions orientales riches en pétrole de la Syrie au nom de la lutte contre l’EI.
La France, les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN ont également imposé de nombreuses sanctions économiques et politiques contre la Syrie, paralysant son économie et ses efforts de reconstruction.
Le mesures punitives unilatéralescar ces sanctions sont reconnues illégales par le droit international. L’ONU et d’autres groupes de défense des droits de l’homme ont demandé aux États-Unis, à la France et à d’autres de les retirer, notant qu’ils causent et prolongent les souffrances de millions de Syriens touchés par la guerre.
Plus d’une décennie de guerre et les sanctions occidentales ont entraîné la mort de plus d’un demi-million de Syriens. Près de la moitié de la population d’avant-guerre du pays a été déplacée et son économie est détruite. Certaines parties de la Syrie sont toujours sous contrôle rebelle ou sous occupation étrangère.
La France et ses alliés a refusé de lever les sanctions même après le tremblement de terre dévastateur de février qui a tué plus de 5 000 Syriens et déplacé des centaines de milliers d’autres, affectant travail humanitaire.
La France et ses alliés occidentaux comme les États-Unis ont également critiqué La réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe et a menacé les pays arabes contre de tels mouvements. Cependant, la plupart des États arabes, à l’exception du Koweït, du Qatar et du Maroc, ont ignoré ces menaces et sont actuellement à différentes étapes de la normalisation de leurs relations bilatérales avec la Syrie.
Appelant la politique française à son égard en arrière, la Syrie a recommandé à la France de revoir ses positions alors que leur ère de domination est abandonnée par les peuples du monde entier et particulièrement après le sommet de la Ligue arabe en Arabie saoudite.