La police chypriote arrête 21 personnes alors que les habitants et les migrants s’affrontent
La police chypriote a arrêté 21 personnes lundi au milieu de violents affrontements entre migrants et résidents locaux à Chloraka, un village à l’ouest de Nicosie.
Ces arrestations font suite à une deuxième journée de troubles, après que les migrants ont organisé une manifestation pacifique pour s’opposer aux violences dirigées contre eux dimanche.
Le président chypriote Nikos Christodoulides a condamné les violences dans le village, ajoutant qu’il s’était entretenu avec le chef de la police locale pour souligner qu’« assurer l’ordre public et le sentiment de sécurité des citoyens n’est pas négociable ».
Après le sit-in, la police a dû séparer les groupes combattants de migrants et d’habitants locaux à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Plus tard, des jets de pierres et des poubelles et des voitures en feu ont été signalés, conduisant à des arrestations. L’une des 21 personnes arrêtées était grecque, huit étaient des Chypriotes grecs et 12 étaient des migrants, rapportent les médias locaux.
Il n’y a pas eu de blessés civils. Cependant, un policier a été blessé, a indiqué un porte-parole de la police.
La semaine dernière, des migrants ont été expulsés d’un complexe immobilier où ils vivaient sans eau courante ni électricité.
Dimanche, des affrontements ont éclaté pour la première fois, lorsque des manifestants anti-immigration sont descendus dans le complexe, appelant à l’expulsion des demandeurs d’asile et incendiant des poubelles, selon des informations locales.
La police a répondu avec des équipes anti-émeutes pour tenter de calmer la situation et de maintenir les deux groupes séparés.