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La France vote au second tour des législatives, l’extrême droite convoite le pouvoir

Les sondages d’opinion prévoient que le Rassemblement national d’extrême droite remportera le plus de voix, mais ne parviendra probablement pas à obtenir la majorité.

Les électeurs français se rendent aux urnes pour le second tour des élections législatives, qui sera décisif pour leur avenir politique et qui pourrait voir l’extrême droite devenir pour la première fois le bloc le plus important au Parlement.

Le scrutin a commencé dimanche à 08H00 (06H00 GMT) et se terminera entre 18H00 (16H00 GMT) dans les zones rurales et 20H00 (18H00 GMT) dans les grandes villes. Environ 30.000 policiers, dont 5.000 à Paris, ont été déployés dans tout le pays en amont du scrutin.

Dimanche à midi, 26,63 pour cent des électeurs s’étaient rendus au second tour de scrutin, soit une hausse par rapport au premier tour et le chiffre le plus élevé depuis 1981.

Les élections pourraient conduire la France à avoir son premier gouvernement d’extrême droite depuis l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale si le Rassemblement national gagne et que son leader de 28 ans, Jordan Bardella, devient Premier ministre.

Le parti est arrivé en tête du premier tour des élections législatives, suivi par une coalition de partis de centre-gauche, d’extrême-gauche et des Verts. L’alliance centriste du président Emmanuel Macron arrive en troisième position.

Plus de 200 candidats centristes et de gauche se sont retirés de la course pour donner à d’autres candidats une meilleure chance de battre l’extrême droite. C’est ce qu’on appelle en France un front républicain, rapporte Step Vaessen d’Al Jazeera, qui rapporte depuis Paris.

Nous verrons aujourd’hui quel sera le succès de ce front républicain. C’est la question principale.

Macron a convoqué des élections anticipées trois ans à l’avance après que son alliance politique ait été battue aux élections européennes de juin, un pari qui, selon de nombreux observateurs, s’est retourné contre lui.

En France, nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi Macron a convoqué des élections qu’il n’était pas obligé d’organiser et qui pourraient aboutir à un doublement de la présence du RN au Parlement et à une réduction de moitié du nombre de son contingent de députés centristes.

Possibilité d’un parlement sans majorité absolue

Mais le président, connu pour son penchant pour les gestes théâtraux, semble déterminé à mettre en œuvre ce qu’il appelle une clarification de la politique française qui, espère-t-il, laissera finalement trois camps clairs : l’extrême droite, le centre et l’extrême gauche.

Le Nouveau Front populaire (NFP), une alliance de partis de gauche dirigée par Jean-Luc Mélenchon, devrait être en deuxième position, avec l’alliance Ensemble de Macron prévue pour terminer troisième.

Les sondages donnent une victoire au RN et à ses alliés. Pour obtenir la majorité absolue, l’extrême droite doit remporter 289 sièges sur les 577 que compte l’Assemblée nationale. On ne sait pas encore si elle parviendra à atteindre ce seuil, mais on estime qu’elle pourrait devenir le plus grand parti du parlement.

Une autre possibilité, après les élections de dimanche, est qu’aucun parti ne remporte une majorité claire, ce qui aboutirait à un parlement sans majorité absolue. Cela pourrait inciter Macron à poursuivre les négociations de coalition avec le centre-gauche ou à nommer un gouvernement sans affiliation politique. Le bloc de gauche s’oppose à la politique pro-business de Macron.

Quoi qu’il arrive, Macron a déclaré qu’il ne démissionnerait pas et qu’il resterait président jusqu’à la fin de son mandat en 2027.

Les premières projections du sondage sont attendues dimanche soir, et les premiers résultats officiels sont probables dimanche soir ou lundi matin.


Le racisme et l’antisémitisme entachent la campagne

Plus de 49 millions de personnes sont inscrites pour voter aux élections, qui détermineront quel parti contrôle l’Assemblée nationale, la chambre basse influente du Parlement français.

Le racisme et l’antisémitisme ont entaché la campagne électorale, de même que les cybercampagnes russes, et plus de 50 candidats ont déclaré avoir été agressés physiquement, ce qui est très inhabituel en France.

Ces tensions accrues surviennent alors que la France célèbre un été très particulier : Paris s’apprête à accueillir les Jeux olympiques, l’équipe nationale de football a atteint la demi-finale du championnat Euro 2024 et le Tour de France parcourt le pays aux côtés de la torche olympique.

Les électeurs résidant dans les Amériques et dans les territoires d’outre-mer français de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique, Guyane et Polynésie française ont voté samedi.

Un homme passe devant des affiches électorales du Nouveau Front Populaire
Le président centriste Emmanuel Macron a convoqué des élections anticipées trois ans plus tôt, après que son alliance politique a été battue aux élections européennes de juin (Emmanuel Dunand/AFP)
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