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La France réalise une rare simulation de frappe de dissuasion nucléaire

PARIS (Reuters) – La France a mené une rare simulation de mission de dissuasion nucléaire, a annoncé mardi son ministère des Armées, au moment où les Etats-Unis envisagent de sortir de l’accord de contrôle des armements nucléaires avec la Russie. La mission de 11 heures, qui comprenait le ravitaillement, a testé toutes les phases d’une mission d’attaque impliquant un avion de combat Rafale. « Ces frappes réelles sont programmées dans la vie du système d’armes », a déclaré le porte-parole de l’armée de l’air française, le colonel Cyrille Duvivier. « Elles sont réalisées à intervalles assez réguliers, mais restent rares car le vrai missile, sans sa tête nucléaire, est tiré. » Il n’a pas précisé quand les tests ont été effectués, et les responsables ont refusé de préciser à quelle fréquence ils avaient lieu. Cette mission intervient alors que Paris cherche à assurer son programme de dissuasion nucléaire à long terme, alors que l’Europe s’inquiète de plus en plus de sa sécurité alors que les tensions montent entre Washington et Moscou. Paris est également préoccupé par le programme d’armes nucléaires de la Corée du Nord et par les capacités de missiles balistiques de l’Iran. La France dépense environ 3,5 milliards d’euros (4 milliards de dollars) par an pour entretenir son stock d’armes nucléaires sous-marines et aériennes de 300 unités. Il prévoit de moderniser sa capacité à dépenser 5 milliards d’euros par an d’ici 2020. Il a mis fin aux essais d’armes nucléaires en 1996 après qu’un essai dans le Pacifique Sud ait suscité l’indignation mondiale et est depuis devenu signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Cette simulation intervient après que la Russie a suspendu le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, datant de la guerre froide, suite à l’annonce par les États-Unis de leur retrait de l’accord, accusant Moscou de violations. Le traité, vieux de 32 ans, exigeait que les parties détruisent les missiles balistiques et de croisière lancés au sol avec une portée comprise entre 500 et 5 500 km (310 à 3 420 milles). Paris a exhorté vendredi la Russie à profiter du délai de six mois déclenché par la décision des États-Unis pour se conformer à ses obligations au titre de l’accord. « Nous, Européens, ne pouvons pas rester spectateurs de notre propre sécurité », a déclaré mardi la ministre française des Armées, Florence Parly, lors d’une conférence au Portugal. (Reportage de John Irish et Sophie Louet ; édité par Andrew Cawthorne)

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