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La France « n’exclut pas » les réquisitions pour la production de guerre

Paris pourrait réquisitionner du personnel, des stocks ou des installations pour la production d’armes ou forcer les fabricants à donner la priorité aux commandes militaires plutôt qu’aux commandes civiles, a déclaré mardi le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu.

« Pour la première fois, je n’exclus pas d’utiliser ce qui est autorisé par la loi », a déclaré Lecornu aux journalistes à Paris aux côtés des chefs militaires.

Cela signifierait « soit faire des réquisitions, soit invoquer le droit de priorité si le rythme et les délais de production ne sont pas à la hauteur », a-t-il ajouté.

Paris a poussé son industrie d’armement à produire plus et plus rapidement pour approvisionner les forces armées françaises et maintenir son soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe, qui en est maintenant à sa troisième année.

Les réquisitions — « l’outil le plus puissant de notre arsenal juridique » — ne sont « pas l’outil que nous privilégions en ce moment », a déclaré Lecornu.

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Mais « je vous dis que cela existe parce que cela clarifie les choses pour tout le monde, il n’y aura pas de surprises », a-t-il ajouté.

En revanche, certains constructeurs seront sommés d’atteindre des niveaux minimaux de stocks ou de donner la priorité aux livraisons militaires « dans les prochaines semaines », a précisé Lecornu.

Il a également critiqué ce qu’il appelle la tentation de recourir à « une production juste à temps et de ne pas disposer de stocks suffisants de matières premières ou de pièces détachées » parmi les entreprises cherchant à libérer des liquidités.

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Lecornu a cité l’exemple des fournisseurs fabriquant des pièces pour les missiles anti-aériens Aster produits par MBDA comme un cas où la priorité militaire serait « tout à fait envisageable ».

L’Aster a été utilisé dans la défense aérienne ukrainienne ainsi que pour repousser les attaques de missiles et de drones des Houthis contre des navires en mer Rouge, où sont déployées deux frégates françaises.

La France a commandé 200 missiles Aster pour une livraison en 2026 pour un coût de 900 millions d’euros (980 millions de dollars) et pourrait en acheter 200 supplémentaires, a indiqué Lecornu.

mra-mdr/tgb/as

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