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La France déploie des forces de sécurité mobiles dans les écoles face à la menace terroriste

  • La France a augmenté son niveau de menace terroriste en réponse aux atrocités commises par Crocus en Russie



La France met en place une force de sécurité mobile pour les écoles « en difficulté » avec l’extrémisme, visant à rassurer les enseignants après que plus de 130 établissements ont reçu des menaces terroristes dans un contexte de tensions croissantes suite à l’interdiction nationale du port de vêtements religieux en classe.

La ministre de l’Education Nicole Belloubet a promis de « garantir… une triple sécurité » avec de nouvelles mesures « physiques, numériques et juridiques », dans un contexte de tollé face aux élèves de dizaines d’écoles qui reçoivent des « menaces graves » contenant « une justification et une incitation au terrorisme » via des portails en ligne.

Elle écrit vendredi sur X, ex-Twitter : « Une force mobile de sécurité scolaire sera mise en place. Elle pourra être déployée sur tout le territoire, en moins de 48 heures, en cas de crise aiguë autour d’un établissement, pour renforcer les collectivités locales ». ressources.’

Mme Belloubet a indiqué qu’elle réunirait des responsables pour « déployer et compléter cette réponse ferme au service d’une école mieux protégée », assurant « notre intransigeance est totale face à tous ceux qui veulent s’en prendre à notre école » (sic).

Ces dernières semaines, la France a été secouée par une série de menaces terroristes dans les lycées du pays, le directeur d’une école parisienne ayant été contraint de démissionner suite à des menaces de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son couvre-chef islamique, conformément à la loi laïque française. .

Cette démission a, à son tour, suscité l’indignation en France, où les inquiétudes quant à la sécurité des éducateurs se sont accrues depuis les meurtres de deux enseignants lors d’attentats liés à l’extrémisme islamique.

Un gendarme français sécurise la rentrée scolaire au lycée Georges Sand de Domont, dans le Val d’Oise, le 2 novembre 2020
Une voiture de police lors d’un rassemblement organisé par le Parti socialiste français, devant le lycée Ravel à Paris, le 29 mars, suite à la démission du directeur
Des soldats français patrouillent près de la Tour Eiffel dans le cadre du plan de sécurité nationale « Vigipirate », à Paris, France, le 25 mars 2024.
La ministre française de l’Éducation et de la Jeunesse, Nicole Belloubet, s’exprime lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale à Paris le 26 mars 2024.

Les craintes de violentes représailles suite à ces interdictions surviennent alors que le lycée Jean-Perrin de Rez, près de Nantes, a été évacué jeudi après que les élèves ont reçu des vidéos montrant des décapitations, dirigées vers un portail en ligne destiné aux élèves, aux parents et au personnel.

Cela fait suite à des « menaces graves » similaires contenant « une justification et une incitation au terrorisme » envoyées à 30 écoles autour de Paris la semaine dernière.

LIRE LA SUITE : Un directeur parisien est contraint de cesser de craindre pour sa vie en raison de menaces de mort après avoir insisté auprès d’une adolescente pour qu’elle retire son couvre-chef islamique, conformément à la loi française.

Les tensions sont montées et la police a reçu l’ordre de patrouiller au lycée Maurice-Ravel dans l’est de Paris à la suite de la démission controversée du directeur du lycée Maurice Ravel, qui a reçu des menaces de mort après avoir demandé à une élève adolescente d’enlever son couvre-chef islamique conformément à la loi française. .

Fin février, l’enseignante a demandé à trois élèves du lycée Maurice Ravel d’enlever leur foulard, demande que deux d’entre elles ont accédée tandis qu’une a refusé, provoquant une altercation.

Un homme de 26 ans a depuis été arrêté en lien avec les menaces de mort.

Plusieurs arrestations ont été effectuées en lien avec des menaces en ligne, dont un homme de 17 ans et un homme de 21 ans.

La France, qui a interdit les vêtements religieux dans les écoles dans le but de préserver la tradition laïque il y a vingt ans, s’est engagée à riposter, le Premier ministre Gabriel Attal s’engageant à porter plainte contre l’élève et deux autres élèves du lycée Maurice-Ravel pour calomnies et fausses accusations.

Mme Belloubet a également promis de veiller à de nouvelles mesures pour garantir la sécurité des éducateurs à travers le pays.

« Les enseignants ne sont pas seuls et nous formons tous un bouclier autour d’eux, autour de nos écoles », a déclaré Mme Belloubet aux journalistes vendredi lors d’une visite dans un lycée de Bordeaux.

Les responsables de l’éducation ont fait état de plus de 320 menaces proférées partout en France depuis le milieu de la semaine dernière.

La semaine dernière, un lycée du département de Seine-et-Marne, à l’est de la capitale française, a reçu un message indiquant que des explosifs avaient été cachés dans tout l’établissement « au nom d’Allah », a indiqué une source policière.

Au moins cinq autres lycées du département des Yvelines, à l’ouest de la région parisienne, ont également reçu des alertes à la bombe la semaine dernière.

« La menace terroriste est réelle, elle est forte », a déclaré lundi à la presse le Premier ministre français Gabriel Attal, ajoutant que deux complots d’extrémistes islamistes présumés avaient déjà été déjoués cette année.

M. Attal a déclaré la semaine dernière que le pays augmentait son alerte sécuritaire au plus haut niveau après l’attaque de la salle de concert de Moscou.

L’EI a revendiqué la responsabilité de l’atrocité du 22 mars, au cours de laquelle des hommes armés ont pris d’assaut un événement public et tiré sans discernement sur des civils avec des armes automatiques, tuant au moins 143 personnes.

Jusqu’à 45 000 policiers et gendarmes français devraient désormais être déployés chaque jour pendant les Jeux olympiques de cet été, tandis que 18 000 soldats devraient également être mobilisés, selon les chiffres du gouvernement.

Entre 18 000 et 22 000 autres agents de sécurité privés seront sur le terrain pour les Jeux, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.

Les dernières menaces font suite à une vague de fausses alertes à la bombe visant des écoles, des aéroports et des sites touristiques à l’automne 2023.

En octobre, un islamiste radicalisé a poignardé à mort un enseignant à Arras, dans le nord du pays.

Dominique Bernard, 57 ans, a été assassiné par Mohamed Mogouchkov, réfugié tchétchène de 20 ans, au lycée Gambetta.

Le père de trois enfants avait tenté de raisonner Mogouchkov lorsqu’il avait fait irruption dans la cour de récréation de l’école avec deux couteaux.

Mais Mogouchkov s’est déchaîné, tuant Bernard puis blessant grièvement deux autres membres adultes du personnel.

« Cette école a été frappée par la barbarie du terrorisme islamiste », a déclaré le président français Emmanuel Macron après avoir visité l’école.

« L’enseignant qui a été tué s’était manifesté pour protéger les autres et a sans aucun doute sauvé de nombreuses vies. »

Le Premier ministre français Gabriel Attal (à droite) visite le centre opérationnel de l’opération de sécurité Sentinelle de la gare Saint-Lazare, à Paris, le 25 mars 2024.
Le directeur du lycée Maurice Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, a reçu des menaces sur les réseaux sociaux après une altercation en février

En décembre, un tribunal français a condamné six adolescents pour leur rôle dans la décapitation de Samuel Paty en 2020 devant son lycée près de Paris, après avoir aidé à l’identifier comme un islamiste radicalisé.

Paty, professeur d’histoire et de géographie de 47 ans, a été poignardé et décapité à Conflans-Sainte-Honorine, en banlieue parisienne, en octobre 2020, à seulement 20 km d’Issou.

Il avait été retrouvé par un extrémiste islamiste qui avait vu son nom en ligne.

Paty avait montré à sa classe des caricatures du prophète Mahomet tirées du magazine satirique Charlie Hebdo lors d’une discussion sur la liberté d’expression.

En 2015, des hommes armés ont pris d’assaut les bureaux de Charlie Hebdo et ouvert le feu sur le personnel, tuant 12 personnes et en blessant 11 autres en réponse à des caricatures publiées représentant ostensiblement le prophète.

En 2004, les autorités françaises ont interdit aux écoliers de porter « des signes ou des tenues par lesquels les étudiants manifestent ostensiblement une appartenance religieuse », comme le foulard, le turban ou la kippa, sur la base des lois laïques du pays censées garantir la neutralité des institutions de l’État.

Le gouvernement a annoncé l’année dernière qu’il interdirait également l’abaya – un vêtement porté par les femmes musulmanes qui couvre le corps du cou aux pieds – dans les écoles.

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