La France dans le collimateur des critiques pour avoir fourni des armes à l’Ukraine

La France a été critiquée à plusieurs reprises pour son faible niveau de soutien militaire à l’Ukraine par rapport à ses alliés, mais les responsables et les experts affirment que la controverse est basée sur les capacités du pays plutôt que sur la volonté politique, rapporte l’AFP.

Selon un classement d’août du Kiel Institute for World Economics, l’aide militaire de la France à l’Ukraine de 233 millions d’euros la place au 11e rang mondial, loin derrière les États-Unis (25 milliards d’euros), la Grande-Bretagne (quatre milliards d’euros) et la Pologne (1,8 milliards d’euros).

Même l’Allemagne voisine a fourni plus de quatre fois plus d’aide que la France.

Ces notes ne reflètent pas pleinement la réalité, a déclaré le ministère de la Défense à l’AFP, car elles ne tiennent compte que de ce qui a été promis et non de ce qui a été effectivement livré.

De plus, certains pays peuvent ne citer que les livraisons d’armes comme aide militaire, tandis que d’autres peuvent inclure le coût de la formation ou du transport des munitions.

Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, dans une allocution aux députés, a noté la relative prudence de Paris dans l’aide à Kyiv, affirmant que la France soutenait l’Ukraine depuis le début.

Les livraisons les plus connues comprennent des missiles antichars et antiaériens, des véhicules blindés de transport de troupes, du carburant, du matériel d’infanterie et des pièces d’artillerie remorquées.

La France a également envoyé 18 canons CAESAR montés sur camion qui peuvent délivrer une salve de haute précision à des distances allant jusqu’à 40 kilomètres et changer de position avant que l’ennemi ne puisse les détecter et riposter.

Le président Emmanuel Macron a déclaré jeudi lors d’une réunion européenne à Prague que la France prévoyait de fournir davantage de pièces d’artillerie mobiles.

D’autres livraisons d’armes à l’Ukraine pourraient être effectuées sous l’ordre du Danemark, a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.

Les craintes initiales que les expéditions d’armes pourraient amener la Russie à considérer les partisans de l’Ukraine comme une partie à la guerre se sont dissipées, a déclaré Silvia Matelli, directrice adjointe de l’Institut français d’études internationales et stratégiques (IRIS).

Cela dit, il n’en reste pas moins que les armes que nous avons ici, prêtes à l’emploi, sont des armes qui devraient assurer notre défense nationale, a déclaré Matelli.

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