La Chine critique l’UE pour son enquête sur les subventions aux véhicules électriques
La Chine a accusé jeudi l’Union européenne de « comportement purement protectionniste » après que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a lancé une enquête sur les subventions publiques aux véhicules électriques chinois.
« La Chine exprime sa grande inquiétude et son profond mécontentement » face à cette enquête qui « aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales Chine-UE », a déclaré le ministère du Commerce dans un communiqué.
« La Chine accordera une attention particulière à la tendance protectionniste et aux actions de suivi de la partie européenne, et sauvegardera fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises », indique le communiqué.
La réaction de la Chine intervient un jour après que von der Leyen a annoncé dans son discours annuel sur l’état de l’Union qu’elle ouvrirait une enquête sur les constructeurs automobiles chinois, accusant Pékin de « fausser » le marché européen.
L’enquête, qui fait suite à des mois de pression exercée par la France pour réprimer les constructeurs automobiles chinois insurgés, pourrait ouvrir la voie à l’UE pour imposer des taxes supplémentaires sur les véhicules chinois.
Mais cela expose également les constructeurs automobiles européens, notamment les marques allemandes, très présentes en Chine, aux représailles de Pékin.
Cette enquête sera en tête de l’ordre du jour du dialogue économique et commercial de haut niveau UE-Chine qui se tiendra le 25 septembre, avant un sommet bilatéral plus tard cette année. Le ministère du Commerce n’a fait aucune référence dans son communiqué aux négociations de Pékin, auxquelles doit participer le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis.