Israël supprime Al Jazeera et perquisitionne ses bureaux

Après le vote, Netanyahu a déclaré dans un communiqué que les journalistes d’Al Jazeera avaient porté atteinte à la sécurité d’Israël et incité contre les soldats, dénonçant le média comme étant le porte-parole du Hamas.

Al Jazeera a déclaré que cette décision faisait partie de la répression continue de la presse libre par Israël. Il ajoute : « Les attaques directes et les assassinats de journalistes par Israël, les arrestations, les intimidations et les menaces ne dissuaderont pas Al Jazeera de son engagement à couvrir la guerre.

Le gouvernement de Netanyahu est très critique à l’égard d’Al Jazeera depuis des années, et encore plus depuis le début de sa guerre contre le groupe militant du Hamas, le 7 octobre, après les atrocités commises par le groupe en Israël. Les images de souffrance humaine à Gaza diffusées par Al Jazeera ont miné la campagne israélienne contre le Hamas en érodant le soutien international à sa guerre.

Israël s’oppose également fermement aux approches éditoriales adoptées par Al Jazeera à l’égard du conflit ainsi qu’à son utilisation des déclarations du Hamas.

Al Jazeera s’oppose au ciblage des journalistes par Israël et affirme que plus de 140 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre. Lors d’un précédent bombardement de Gaza en 2021, Israël a rasé un immeuble de bureaux où plusieurs médias avaient leurs opérations, dont Al Jazeera et AP. Personne n’a été blessé.

En 2022, les Forces de défense israéliennes ont abattu l’une des journalistes les plus connues d’Al Jazeera, Shireen Abu Akleh. Les ministres israéliens ont d’abord semé la confusion sur l’identité de l’assassin de la journaliste, mais ont ensuite accepté la responsabilité et présenté leurs excuses, bien qu’Israël ait refusé de coopérer avec les enquêtes du FBI et de la Cour pénale internationale sur sa mort. Pendant la guerre actuelle, un sanctuaire dédié à Abu Akleh a été rasé au bulldozer.