« Injonctions natalistes » : Macron suscite un tollé en appelant à relancer la natalité en France

Le projet du président Emmanuel Macron visant à relancer la faible natalité en France a suscité un tollé mercredi, des féministes et des hommes politiques de gauche l’accusant de chercher à contrôler le corps des femmes.

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Lors d’une conférence de presse mardi, Macron a déclaré que la France devait poursuivre ce qu’il a appelé un « réarmement démographique ».

Le président s’est engagé à offrir un meilleur congé parental et à lutter contre l’infertilité qu’il a qualifiée de « tabou du siècle ».

« Laissons nos utérus tranquilles », a déclaré Anne-Cécile Mailfert, responsable de la Fondation des Femmes, sur X, anciennement Twitter.


Le CIDFF, une association d’aide aux femmes et aux familles, a exprimé sa « profonde inquiétude ».

« La mise en œuvre de politiques natalistes, profondément contraires à l’autonomie des femmes, constitue une régression politique et sociale inquiétante », estime l’association.

Les politiciens de gauche ont également critiqué ces propositions.

« Le corps des femmes n’est pas une arme », a déclaré Alexis Corbire, député du parti de gauche La France Insoumise (LFI).

Dans sa critique du projet de Macron, la chef du parti Vert Marine Tondelier a évoqué le roman de Margaret Atwood « The Handmaid’s Tale » décrivant un avenir dystopique dans lequel les femmes sont asservies par les hommes.

Le porte-parole du parti socialiste au Parlement, Arthur Delaporte, a dénoncé des « injonctions natalistes ».

En revanche, le Rassemblement national (RN) d’extrême droite a salué l’engagement d’augmenter le taux de natalité, son porte-parole Philippe Ballard appelant à un « ministère de la famille » en France.

L’année dernière, la France a enregistré 678 000 naissances, soit une baisse de 6,6 pour cent par rapport à l’année précédente. Il s’agit du taux annuel le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les législateurs français ont fait mercredi un premier pas vers l’ancrage de l’accès à l’avortement dans la Constitution française. La législation offrirait aux femmes une « liberté garantie » de mettre fin à leur grossesse, sans toutefois leur accorder un plein droit à l’avortement.

(AFP)

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