Il ne reste plus aucun dirigeant pour contrôler les dégâts climatiques de Trump

Leur liste d’excuses, en toute honnêteté, contient de nombreuses considérations sérieuses. Les guerres et les conflits commerciaux ont érodé la coopération internationale. L’accumulation de défis mondiaux et nationaux a relégué le changement climatique au second plan, voire hors de l’agenda des dirigeants mondiaux se réunissant. Les puissances européennes qui ont revendiqué avec enthousiasme le rôle du climat après l’élection de Trump en 2016 fouillent désormais dans une maison de miroirs alors qu’elles font face au déclin économique, au populisme et à ce que le président français Emmanuel Macron prévient être l’échec du projet européen. Soit dit en passant, bon nombre de ces problèmes deviendront probablement encore plus intimidants sous la présidence Trump.

En termes simples, les dirigeants sont distraits. L’ordre mondial des générations récentes s’effondre. Il s’agit, a déploré le chef de l’ONU chargé du changement climatique, Simon Stiell, dans un récent discours, d’un moment de profonde fracture entre les nations et au sein de celles-ci.

C’est également un contexte peu propice pour le sommet annuel des Nations Unies sur le climat, qui débute lundi à Bakou, en Azerbaïdjan. La conférence COP29 est vouée à être définie non seulement par le retour au pouvoir de Trump, mais aussi par l’absence de ceux qui pourraient lui résister.

Que penser d’autre de la liste des dirigeants qui prévoient de manquer les négociations ? Joe Biden saute. Tout comme Macron, qui s’est autrefois réjoui de contrer le joyeux déni climatique de Trump. La plus haute dirigeante de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, qui s’est donné pour mission personnelle de réaliser des objectifs climatiques de premier plan pour 450 millions de personnes, est également un laissez-passer. L’Allemand Olaf Scholz était censé partir, mais son gouvernement s’est effondré un jour après l’élection de Trump, ce qui a entraîné son retrait rapide. L’hôte des négociations sur le climat de l’année prochaine, le président brésilien Luiz Incio Lula da Silva, est absent à cause d’une hémorragie cérébrale mineure et non, ce n’est pas une métaphore.

Trump ne sera pas là non plus, bien sûr, avec un gouvernement entier à mettre en place à Washington.

Existe-t-il un leader qui considère le climat comme un moteur clé de la politique et de la société contemporaines ? a demandé Luca Bergamaschi, fondateur du groupe de réflexion italien sur le climat Ecco.

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite