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France Le maire d’extrême droite introduit un couvre-feu nocturne pour les moins de 13 ans

Un maire français d’extrême droite a déclaré mardi qu’il avait introduit un couvre-feu nocturne pour les enfants de moins de 13 ans dans le cadre de la dernière mesure de ce type en France pour lutter contre les violences présumées chez les jeunes.

Plusieurs villes françaises ont par le passé instauré des couvre-feux nocturnes pour les enfants pendant des périodes limitées.

Mais la violence des jeunes est devenue un sujet politique majeur en France à l’approche des élections européennes de juin, alors que le Rassemblement national d’extrême droite devance le parti centriste du président Emmanuel Macron dans les sondages d’opinion.

Le gouvernement a ordonné la semaine dernière une mesure similaire dans l’un des territoires français d’outre-mer.

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Robert Ménard, maire indépendant d’extrême droite de la ville méridionale de Béziers, a ordonné lundi à tous les moins de 13 ans de sortir des rues dans trois quartiers de 23h00 à 06h00, sauf accompagnés d’un adulte, jusqu’au 30 septembre.

L’ordre indique que le couvre-feu répond à « un nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes la nuit » et à la montée des « violences urbaines », mais Ménard n’a fourni à l’AFP aucune statistique pour étayer ces affirmations.

Selon un rapport du ministère de l’Intérieur publié cette année, les moins de 13 ans ne représentaient que 2 pour cent des personnes accusées de violences contre autrui, et seulement 1 pour cent des personnes faisant l’objet d’une enquête pour vols violents.

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Ménard a également affirmé que les mineurs de moins de 13 ans n’étaient « pas traduits devant les juges ni condamnés » en France, alors qu’en réalité ces jeunes mineurs peuvent être poursuivis, bien que les tribunaux pour mineurs tiennent compte de leur âge et de leur jugement réduit.

En 2018, la plus haute juridiction administrative du pays a annulé une ordonnance similaire rendue par Ménard quatre ans plus tôt parce que celui-ci n’avait pas fourni « d’éléments permettant d’étayer l’existence de risques particuliers concernant les mineurs de moins de 13 ans ».

Alors que le parti de Macron fait face à une concurrence féroce de la part du Rassemblement national à l’approche des élections européennes, son gouvernement s’est montré ferme face à la violence chez les jeunes ces dernières semaines.

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Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné jeudi à tous les enfants de moins de 18 ans de rester chez eux à partir de 20 heures dans une ville du territoire d’outre-mer de la Guadeloupe, à partir de cette semaine et pendant deux mois.

Le maire de Pointe-à-Pitre a affirmé que les mineurs représentaient 38 pour cent des auteurs de crimes dans la ville.

Christian Estrosi, maire de centre-droit de Nice, dans le sud du pays, a déclaré à la télévision BFM qu’il envisageait de rétablir un couvre-feu similaire pour les moins de 13 ans dans sa ville de plus de 300 000 habitants.

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La mairie de Nice n’a pas été en mesure de fournir plus de détails à l’AFP.

Des centaines de personnes, dont des représentants de syndicats et d’ONG, ont défilé mardi à Béziers contre la politique du maire d’extrême droite, qui a également soutenu un projet gouvernemental visant à tester les uniformes scolaires pour les rendre obligatoires.

Benoit Teste, du syndicat FSU, s’est dit inquiet que le gouvernement mette en œuvre trop d’idées d’extrême droite.

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« Toutes ces mesures réactionnaires, elles viennent tout droit de l’extrême droite… Ils montrent leurs muscles, font tout ce qui est répressif, tiennent des discours démagogiques », a-t-il déclaré.

La FSU et ses collègues syndicats CGT et Solidaires ont déclaré dans un communiqué que « deux membres étudiants de Solidaires qui n’avaient commis aucun acte de violence » avaient été arrêtés lors de la marche, appelant à leur « libération immédiate ».

La police de l’Hérault a indiqué que « deux personnes soupçonnées d’être favorables au mouvement ‘antifa’ (antifasciste) ont été arrêtées pour détention d’armes », identifiant ces armes comme étant des bombes lacrymogènes.

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