Dawson collabore avec les pays du Pacifique Sud sur les questions de cybersécurité et d’IA
Maurice Dawsonprofesseur agrégé de technologies de l’information et de gestion à l’Illinois Institute of Technology, était récemment l’invité de l’Agence des États-Unis pour le développement international aux Fidji pour partager son expertise en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle.
Dawson s’est entretenu avec des représentants du gouvernement, des étudiants et des médias pour répondre aux besoins uniques en matière de cybersécurité auxquels les Fidji sont confrontés, en plus des intérêts de l’USAID dans le Pacifique Sud.
De nombreux secteurs des Fidji sont préoccupés par la cybersécurité pour de nombreuses raisons, explique Dawson. Le pays n’a pas encore adopté de directive de haut niveau sur la cybersécurité qui sera transmise à tous les niveaux de gouvernement, ce qui implique notamment de donner aux entreprises des orientations sur la manière dont elles doivent sécuriser leurs réseaux.
Dawson indique qu’un nouveau câble souterrain à fibre optique est en cours de pose dans le Pacifique, rendant le réseau plus robuste. On assiste également à une numérisation rapide qui inquiète de nombreux responsables fidjiens. Par exemple, les responsables gouvernementaux ont identifié la sécurité en ligne comme une préoccupation majeure afin de lutter contre les contenus inappropriés vus par des mineurs, qui sont suggestifs ou qui ont provoqué un comportement négatif inhabituel dans la société fidjienne.
Dawson a fourni son point de vue pour contribuer à renforcer l’économie numérique du pays et à mettre en évidence les nouvelles menaces qui doivent être prises en compte, notamment l’émergence de l’IA et de l’informatique quantique.
Il s’est également entretenu avec des étudiants en journalisme de l’Université du Pacifique Sud sur les risques et les utilisations de l’IA. Il a expliqué comment les outils d’IA peuvent être utilisés par les journalistes pour les aider, ainsi que la manière dont l’IA peut être utilisée pour développer la désinformation et les fausses nouvelles, et comment détecter les fausses nouvelles.
Les discussions ont réuni des experts et des responsables de tout le Pacifique Sud, notamment de Samoa, d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Les discussions ont tourné autour de questions qui affectent directement les besoins de la région. Les problèmes liés à un Pacifique Sud résilient comprennent le développement de communications sûres et sécurisées, la construction d’infrastructures pour aider les gens à accéder à l’information et la mise en place de dispositifs de cybersécurité qui permettent aux populations du Pacifique Sud d’avoir accès aux affaires, à l’éducation et au numérique.
Dawson affirme que le voyage a donné lieu à une nouvelle opportunité de recherche, qui débutera cet automne avec un étudiant diplômé.
Ce projet étudiera comment les politiques de cybersécurité dans le Pacifique, en particulier aux Fidji, se traduisent en mise en œuvre pratique, explique Dawson. Nous collaborerons avec l’USAID pour répondre aux besoins réels des missions, en mappant les directives politiques sur des stratégies de bas niveau pour une cyberdéfense efficace.
Dawson dit qu’il a également pu en apprendre davantage sur l’histoire des Fidji et sur la façon dont la nation insulaire est devenue si diversifiée au cours de sa visite. Il dit qu’en interagissant avec les Fidjiens, les Samoans et d’autres habitants des îles du Pacifique, il peut mieux comprendre leurs désirs pour leurs communautés respectives.
Il a également été intrigué par les conversations qu’il a eues avec des jeunes et par leur intérêt à quitter Fidji pour poursuivre leur carrière en Australie ou en Nouvelle-Zélande en raison de la hausse des prix et de la baisse des salaires.
Cette discussion ressemblait à la même que celle que j’ai eue avec des jeunes de Kosovo, dit Dawson. Cela montre simplement que les jeunes des pays en développement sont prêts à quitter leur pays d’origine pour poursuivre de meilleures opportunités.
Photo : Maurice Dawson [left]