Coup de pompe (chaleur)

Le secteur des pompes chaleur toussote, les ministres comptables

Lexcutif français sur le front de latome Bruxelles

Prochaines oliennes en mer : fin des débats en vue

Bonjour toutes et tous, nous sommes lundi 15 avril. J’espère que vous avez passé un aussi bon week-end que le ministre dlgu l’Energie Roland Lescure, qui s’est affich tout sourire sur X aux côtés des militants Renaissance montréalaise pour son retour dans son fief québécois.

Contrairement aux parlementaires, votre infolettre préfère ne pas prendre de vacances. J’ai donc le plaisir de prendre le relais d’Aude, et serai vos côtés toute la semaine.

COUP DE FROID SUR LES PAC. Il fallait bien deux ministres pour annoncer des coups de boost pour les pompes, tant le secteur de la chaleur à refroidi récemment. La filire est en train de dvisser. Les ventes ont dgringol de 40% au premier trimestre 2024 par rapport lanne dernière.

Au chevet des industrielsBruno Le Maire et Roland Lescure sont donc (très) attendus cet après-midi dans la Somme, sur le site industriel d’Intuis, l’un des gros producteurs français de pompes à chaleur (PAC).

Le million ! L’objectif fixé en septembre par Emmanuel Macron de tripler la production de pompes à chaleur d’ici 2027, soit un million de constructions sur le sol français est peu réaliste par la filire. Selon Uniclima, le syndicat des industriels du génie climatique, le secteur pourra fournir autour de 250 000 PAC cette année.

Les causes de la grippe : la crise immobilière, la baisse du prix du gaz, mais aussi la complexité et la linstabilité du dispositif MaPrimeRnov. Si le gouvernement a de nouveau rendu les mono-gestes éligibles aux aides MaPrimeRnov, a ne suffit pas.

Cette simplification na pas relancé la marche, parce qu’elle s’arrêtera la fin de l’année. Il faut absolument la prolonger, demande Arnaud Kautzmann, secrétaire de l’Association française pour les pompes chaleur, rejoint par Uniclima sur le constat. La filire espère aussi des mécanismes pour inciter à acheter des PAC tricolores et des plans de formation pour faire face aux besoins de main-duvre.

Pas besoin de plus d’argent, apprécient-ils. MaPrimeRnov est tellement compliqué quen 2023 tous les crédits non pas passés t utilisés, souligne Camille Beurdeley, dlgue générale d’Uniclima. Le nerf de la guerre, c’est la simplicite.

A 10 heures 15réunion informelle des ministres européens de l’Énergie Bruxelles, la France sera représentée par son représentant permanent auprès de l’UE, Philippe Léglise-Costa

A 14 heures 30, déplacement de Bruno Le Maire et Roland Lescure dans la Somme consacré aux pompes à chaleur

Snat et Assemblée nationale : Vacances

POUSSE ATOMIQUE. Petit petit, latome fait son nid. rige en priorité du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, la relance française du nucléaire tente de s’imposer Bruxelles, ou le gouvernement pousse sur tous les fronts pour assurer un traitement favorable à l’énergie atomique dans les textes européens.

Côté pile, lexcutif revendique des avancées dans plusieurs dossiers au cours des 18 derniers mois, de la révision de la directive sur les énergies renouvelables, la réforme du marché de l’électricité adoptée jeudi dernier par le Parlement européen.

Côté visage, le gouvernement tente de s’entourer de lui grâce à la création de l’Alliance du nucléaire, un club des pays membres favorables à la tome qui se rencontre régulièrement en marge du Conseil de l’énergie dans la capitale européenne.

Match dans le match. Une fois n’est pas coutume, la pousse française se heurte aux réticences allemandes. Berlin, qui a débranche ses derniers acteurs nucléaires lanne dernière et dont le gouvernement s’oppose à la relance du nucléaire même au plus fort de la crise énergétique, tente aussi de faire valoir ses positions via un club rival, les Amis des renouvelables.

Pas d’argent, pas de acteurs. Reste trouver des billets pour financer tout a. Surtout que les poches de l’Etat sont vides (voir perces), et que lexcutif peine avancer sur lpineux sujet des financements européens, sur lequel la présidente de la Commission Ursula von der Leyen est pour l’heure bien garde de s’aventurer. Alors, comment la France avance ses pions ? Aide de nos plus beaux mojis coqs (cocorico !), je réponds ici.

FR ASSISTANT LATOME. Pas de nucléaire au menu de la réunion informelle des ministres de l’Energie qui souvre aujourd’hui Bruxelles (sans le duo de ministres bleu-blanc-rouge qui si vous avez bien tout suivi à snob les discussions pour un déplacement dans les Hauts-de-France) .

Pas de Nord Flux 2.0. Aujourd’hui, les pays membres doivent évoquer une ventuelle coopération entre la LUE et l’OTAN pour protéger les infrastructures énergétiques sensibles du continent des cyberattaques et autres actes de sabotage autour d’un déjeuner de travail, rapporte mon collègue bruxellois Victor Jack.

En fin d’après-midiils signeront une charte solaire européenne, un accord qui veut montrer que lUE se soucie du sort de ses producteurs dénergie photovoltaque, mais qui est loin de répondre aux attentes du secteur, soumis à une rude concurrence chinoise.

BIENTT LA QUILLE. Jimmy Pahun compte les jours. Ce député Modem du Morbihan et ancien skipper sait qu’il lui en reste onze petits pour envoyer sa contribution au débat public sur la planification des façades maritimes. Avec cette question, parmi d’autres : o mettre des oliennes ?

Dans un souci d’acceptabilité, Pahun qui est déjà beaucoup mobilis lors des débats pour la loi d’accélération des énergies renouvelables souhaite quelles soient installées au-del des 12 milles quand c’est techniquement possible. Avec un détail régler : actuellement, au-del des 12 milles, toutes les taxes reviennent à l’Etat. Versez Pahun, ce nid plus possible.

La carte au trésor. Organisées par la Commission nationale du débat public (CNDP), ces discussions doivent notamment aider le gouvernement dans sa future cartographie de lolien en mer. Dans deux mois, le 26 juin, des conclusions et des propositions seront remises lexcutif qui devra y répondre. L’objectif de la stratégie énergétique est d’avoir 18 gigawatts installés pour 2035. L’État a pouss ses propres cartes, pour lancer le débat, au début du mois de mars.

Tension. L’opportunité de lolien en mer fait débat, à cest sûr, raconte le vice-président de la CNDP, Florent Augagneur, la barre du CNDP. Il ressent une tension dans la famille colo entre ceux qui veulent préserver la biodiversité et ceux qui souhaitent installer des oliennes pour préserver le climat. C’est une tension qui est politique, pas scientifique. Le plus important impact sur la biodiversité, c’est le climat, souligne-t-il.

LA COP AU QUAI. Lorsque votre infolettre vous détaillera la feuille de route du ministre de la Transition écologique, les yeux aviss remarqueront que le suivi des négociations climatiques ne figurait pas. Et pour une bonne raison : c’est le Quai d’Orsay qui a récupéré cette attribution.

La lexplication est double. Dune part, pousser nos objectifs climatiques lors des changements diplomatiques bilatraux, a récemment expliqué un conseillre du Quai d’Orsay. Et d’autre part, les enjeux diplomatiques particuliers lis latmosphre empoisonne entre la France et l’Azerbaïdjan, où se tiendra la prochaine COP, l’automne prochain, ajoute le cabinet de Christophe Bchu.

Bchu Ottawa. Au moment du remaniement, le cabinet de Christophe Bchu avait indiqu ici ou l’quil rcuprait les ngociations climatiques (sans y parvenir, donc). Il pourra se réconforter avec d’autres missions d’envergure internationale. Sa feuille de route lui enjoint de porter une haute ambition lors du prochain round de négociation sur la pollution plastique, en avril à Ottawa, mais aussi du One Water Summit de septembre ou du Pacte vert européen.

600 étudiants, anciens élèves et de Polytechnique demandent à l’École de placer le changement climatique au cur de ses enseignements dans une missive personnelle que Libration a pu consulter.

En première ligne du règlement climatique, la ville de Nice tente de sadapter. La Tribune Dimanche vous en dit plus.

Lagrivoltasme peut-il résoudre les problèmes de rémunération des agriculteurs ? Pas vraiment, car les revenus qu’ils peuvent en tirer sont limites, explique LExpress.

Un grand merci notre diteur Alexandre Lchenet.