Chega : 5 choses à savoir sur la montée en puissance du parti d’extrême droite au Portugal
Controverses racistes
Les Roms n’ont pas été la seule cible de la rancœur de Ventura. En 2020, il écrivait sur les réseaux sociaux que Joacine Katar Moreira, députée noire du parti éco-socialiste Livre, devrait rentrer dans son pays. Moreira, qui possède la double nationalité luso-guinéenne, avait proposé que les objets des musées portugais obtenus dans les anciennes colonies soient restitués à leur pays d’origine.
Ventura a également été accusé d’islamophobie après avoir affirmé que la « vague islamique » représentait un « réel danger » pour l’Europe et appelé à « la réduction drastique de la présence islamique dans l’Union européenne ».
Des politiques dures
La croissance des Chegas en tant que force politique s’est accompagnée d’une série de propositions radicales, notamment une tentative d’introduire la castration chimique comme sanction pour certains délinquants sexuels, en particulier les pédophiles. La proposition qualifiée d’inconstitutionnelle par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a été largement critiquée par tous les autres partis au parlement.
Chega a également plaidé pour une politique d’immigration plus dure, notamment en établissant des « quotas » pour l’entrée des étrangers, ainsi que pour des sanctions pénales plus strictes et la réintroduction de la peine de mort et des peines à perpétuité.
Un vieux slogan refait à neuf
En 2021, Chega a adopté un nouveau slogan : Dieu, pays, famille et travail », une appropriation et une élaboration du « Dieu, pays, famille » du dictateur portugais Antnio de Oliveira Salazar. Lors des élections de dimanche, le parti s’est imposé comme la troisième force politique du Portugal et contrôlera désormais au moins 48 des 230 sièges du Parlement.
Aitor Hernández-Morales a contribué au reportage.