Les États-Unis s’apprêtent à sanctionner la principale compagnie pétrolière serbe en raison de sa participation russe, selon Vui
La compagnie pétrolière serbe Naftna Industrija Srbije (NIS) risque dès le mois prochain des sanctions financières de la part des États-Unis en raison de sa participation russe, a déclaré vendredi le président serbe Aleksandar Vučić.
Le Royaume-Uni et l’UE suivraient probablement les États-Unis en introduisant des sanctions contre l’entreprise, a déclaré Vučić dans une interview accordée à la chaîne de télévision serbe Informer TV. Cela signifierait que les expéditions de pétrole via un pipeline en provenance de Croatie seraient interrompues, a-t-il déclaré.
NIS est détenu majoritairement par les sociétés russes Gazprom et Gazprom Neft.
« Nous avons reçu la confirmation que dans les prochains jours, les États-Unis imposeront des sanctions contre les NEI en raison de leur propriété russe », a déclaré Vučić à Informer TV. « Nous attendons toujours un document officiel contenant des détails. » il a ajouté.
Les sanctions américaines pourraient entrer en vigueur dès le 1er janvier, a déclaré Vučić.
Le gouvernement américain n’a fait aucun commentaire sur la perspective de sanctions contre le NIS. Le département du Trésor américain n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires, a rapporté Reuters.
Par ailleurs, le parlement moldave a voté vendredi en faveur de l’imposition d’un état d’urgence dans le secteur énergétique, craignant que la Russie ne laisse le pays sans approvisionnement suffisant en gaz naturel cet hiver, selon les médias.
L’état d’urgence débutera le 16 décembre et durera 60 jours. Une commission spéciale adoptera d’urgence des mesures pour gérer les « risques imminents » si Moscou ne parvient pas à fournir du gaz à la centrale électrique de Kuciurgan, la plus grande du pays, située dans la région séparatiste pro-russe de Transnistrie, a rapporté l’AP.
Le Premier ministre moldave Dorin Recean a déclaré que son pays était confronté à une « situation exceptionnelle » dans laquelle Moscou pourrait délibérément utiliser les flux d’énergie comme une arme pour déstabiliser le pays, et potentiellement laisser la population « en plein hiver sans chauffage ni électricité ».