Bagarre sanglante au parlement turc
Vendredi, l’opposition a tenté d’annuler cette décision, une proposition avec laquelle les membres du parti au pouvoir, Justice et Développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdoan, étaient en désaccord vocal (et physique).
L’échauffourée a commencé alors que le député du Parti des travailleurs Ahmet K. s’adressait à ses collègues pour demander la libération d’Atalay. Lors de son discours, il a qualifié les députés de l’AKP de « plus grands terroristes de ce pays ».
A ce moment-là, le membre de l’AKP, Alpay Zalan, s’est jeté à terre. D’autres députés de l’AKP se sont joints à lui pour le frapper alors qu’il était au sol.
L’attaque a rapidement dégénéré en bagarre qui a duré 30 minutes et a conduit à la suspension de l’audience. Lorsque la séance a finalement repris trois heures plus tard, les députés ont voté en faveur du maintien de la suspension d’Atalay.
Le Parlement a également réprimandé K pour ses déclarations contre l’AKP et Zalan pour l’agression qui a déclenché les combats.
Zgr Zel, chef du principal parti d’opposition CHP, a déclaré avoir eu honte d’avoir été témoin de ces violences. « Des députés ont frappé d’autres députés, même des femmes. C’est inacceptable », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Reuters.
Les bagarres au Parlement turc sont devenues moins rares qu’on ne l’aurait espéré. En juin dernier, des échauffourées avaient eu lieu entre des députés de l’AKP et de l’opposition à propos de l’arrestation d’un maire pro-kurde.