Carla Bruni-Sarkozy convoquée pour une possible mise en examen dans le cadre d’une enquête sur sa campagne électorale de 2007
Carla Bruni-Sarkozy a été convoquée en vue d’une éventuelle mise en examen dans l’enquête sur la rétractation d’un témoin clé qui avait initialement accusé son mari, Nicolas Sarkozy, d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens, selon les médias.
L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine avait affirmé avoir livré trois valises contenant au total 5 millions d’euros en espèces en 2006 et 2007 pour contribuer au financement de la campagne de Sarkozy. Mais en 2020, Takieddine a soudainement rétracté son témoignage incriminant, faisant naître des soupçons selon lesquels Sarkozy aurait pu faire pression sur le témoin pour qu’il change d’avis.
Une personne proche du dossier a déclaré samedi à l’AFP que Bruni pourrait être accusé de dissimulation de subornation de témoins, de complot criminel en vue de préparer une fraude organisée au procès et de corruption de personnel judiciaire libanais. première dame a déjà été interrogé à deux reprises par les enquêteurs anticorruption français, d’abord comme témoin en juin 2023, puis comme suspect le mois dernier.
L’ancien président a été inculpé en octobre, soupçonné d’avoir autorisé ces manœuvres. En avril, ses avocats ont déposé une requête en annulation de cette mesure et, plus récemment, une demande de transfert de l’enquête.
Des éléments de l’enquête rapportés par l’AFP et Le Parisien indiquent que les soupçons des enquêteurs contre Bruni se sont renforcés depuis qu’ils ont retrouvé un téléphone appartenant à l’ancienne responsable de plusieurs sociétés de paparazzi, Michèle « Mimi » Marchand, accusée dans l’affaire en 2021. Selon le juge, Marchand aurait utilisé ce téléphone pour envoyer des messages à l’ancien couple présidentiel et aurait joué un rôle dans la fausse rétractation de Takieddine.