L’UE conclut un accord préliminaire pour éviter des restrictions plus sévères sur les importations de céréales ukrainiennes
Mais dans un changement inattendu, le Parlement européen a approuvé plusieurs restrictions supplémentaires en un vote en plénière la semaine dernière. Cela a forcé un cycle supplémentaire de négociations entre les pays membres, représentés par la présidence belge du Conseil, le rapporteur du Parlement, la députée lettone de centre droit Sandra Kalniete, et la Commission.
L’accord conclu mercredi étend les plafonds d’importation au miel, au maïs, à l’avoine et aux gruaux, a indiqué le Parlement dans un communiqué de presse. Il impose également à la Commission d’agir plus rapidement en cas de forte hausse des importations, avec un délai de deux semaines pour réimposer les droits de douane au lieu de trois.
Même s’il n’y aura pas de limites strictes sur le blé, l’un des produits pour lequel le Parlement s’est le plus battu pour minimiser les importations, la Commission sera tenue de mettre en œuvre des mesures en cas de perturbation du marché.
Point crucial pour Kiev, les négociateurs ont décidé de ne pas étendre la période de référence 2022-2023 pour le calcul des plafonds afin d’inclure 2021, lorsque les importations en provenance d’Ukraine vers l’UE étaient bien inférieures. Cette mesure, soutenue par une coalition de pays dont la Pologne et la France, aurait coûté à l’Ukraine 1,2 milliard de revenus commerciaux perdus, selon les estimations de la Commission.
L’accord, qui bénéficie du soutien du Parti populaire européen, des Socialistes et Démocrates, de Renew Europe et des Verts, doit maintenant être formellement approuvé par les pays de l’UE et le Parlement.
Les diplomates de l’UE devraient en discuter à un niveau technique mercredi matin, suivi d’une approbation par les ambassadeurs de l’UE. La commission du commerce international du Parlement devrait examiner l’accord mercredi après-midi, avec un vote plus large en plénière prévu fin avril.