Les éditeurs français accusent Elon Musk d’essayer d’esquiver les règles de l’UE sur le droit d’auteur

PARIS Les éditeurs de presse français accusent Elon Musk d’utiliser de nouvelles fonctionnalités sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, pour éviter de payer pour du contenu protégé par le droit d’auteur.

X devrait supprimer les titres et le texte des actualités partagées sur la plate-forme, selon Fortune. Musk a confirmé cette décision et revendiqué la raison derrière cela était l’esthétique. En France, cependant, les représentants des éditeurs de presse le voir comme une « tentative grossière de se soustraire aux droits voisins ».

La directive européenne sur le droit d’auteur permet à l’industrie de la presse de demander une rémunération lorsque son contenu est affiché sur des plateformes en ligne. Le Canada a rédigé des règles similaires, quoique plus strictes, obligeant Meta et Google à rémunérer les éditeurs de presse pour leur contenu, ce qui a conduit à une lutte acharnée avec les géants américains de la technologie.

En France, après des années de pourparlers tendus, les entreprises de médias ont finalement signé des accords avec Google et Meta mais pas avec Twitter.

Twitter a longtemps soutenu, avant même que l’homme le plus riche du monde ne prenne le relais, que l’entreprise n’était pas incluse dans le champ d’application de la réforme du droit d’auteur de l’UE. Au cours de l’été, plusieurs publications de premier plan, dont l’Agence France-Presse et Le Monde, ont assigné en justice la plateforme pour non-respect des règles du droit d’auteur.

Après l’annonce de la plainte de l’AFP, Elon Musk s’est ouvertement prononcé contre le principe même des droits voisins. « C’est bizarre. Ils veulent que nous les payions *les* pour le trafic vers leur site où ils font des revenus publicitaires et nous ne le faisons pas ! » il a tweeté à l’époque.

La décision de Musk de supprimer les titres et les textes n’est « pas surprenante », a déclaré à POLITICO Emmanuel Parody, secrétaire général du lobby des fournisseurs de contenu GESTE. Ce faisant, la plate-forme en ligne « supprime les dernières choses » qui auraient assuré qu’elle est couverte par les règles du droit d’auteur.

Alexandre Lchenet a contribué à ce rapport.

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