Pourquoi Abdelmadjid Tebboune a tourné le dos à la France

Abdelmadjid Tebboune pourrait ne pas être en France avant septembre prochain. Entre Paris et Alger, la dissension existe, alors que les présidents des deux pays avaient prévu de se rencontrer ce mois-ci.

Officiellement, le président algérien et son homologue français peinent à se mettre d’accord sur leurs agendas respectifs. Après la visite d’Emmanuel Macron en Algérie, à la fin de l’été dernier, on pensait que l’amitié retrouvée entre Paris et Alger allait durer. Abdelmadjid Tebboune avait alors prévu de se rendre à Paris. Un voyage qui a déjà été reporté plusieurs fois. Du côté des deux pays, on essaie de dire que les relations entre les deux pays sont toujours pacifiques et qu’il est tout simplement difficile de s’entendre sur les agendas des deux présidents.

Mais en réalité, des nuages ​​sont venus couvrir le ciel, un peu trop clair, de l’amitié franco-algérienne. Cela explique les reports des déplacements de Tebboune, initialement prévus en mai, puis en juin. Plusieurs faits seraient à l’origine de l’assombrissement des liens entre les deux pays. A commencer, selon Europe 1, par le livre de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, qui critique l’accord franco-algérien de 1968, ou le fait que l’ancien Premier ministre douard Philippe ait demandé la résiliation de cet accord.

Report confirmé

Mais dans les couloirs des palais présidentiels français et algérien, le discours reste mesuré. On nous assure qu’il est difficile de trouver un créneau de voyage pour les deux chefs d’Etat. La faute, entre autres, à la guerre en Ukraine, qui occupe beaucoup Emmanuel Macron. L’été approche, et le président français va certainement, s’il n’a pas lieu en juin, reporter la rencontre à septembre. Mais du côté d’Alger aussi, on traîne des pieds et Tebboune devrait attendre de voir comment vont évoluer les relations franco-algériennes dans les prochaines semaines.

Si certains espèrent encore un retournement de situation, ce ne sera pas le cas. L’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, a confirmé au président du Sénat français, Gérard Larcher, que Tebboune ne viendrait pas en juin. D’autres sources indiquent que le président algérien, s’il voyage, veut que son voyage soit historique. Cependant, il n’a pas encore reçu l’assurance d’un traitement diplomatique et formel digne de son rang, de la part de Macron.

Une question de détails ? Pas pour la presse marocaine qui souffle sur les braises en indiquant, ces derniers jours, que le président Tebboune a signé un décret pour la restauration d’un couplet anti-français, supprimé en 1986, dans l’hymne national de l’Algérie.

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite