La Géorgie maintient l’ancien dirigeant Saakashvili enfermé
L’ancien président géorgien Mikheil Saakashvili restera en détention, a déclaré jeudi la cour d’appel de Tbilissi, dans le cadre d’une décision qui mettra encore plus en danger les perspectives d’adhésion du pays à l’Union européenne.
Le mois dernier, sa demande de libération pour raisons de santé a été rejetée par un tribunal inférieur, mais l’ancien dirigeant géorgien avait fait appel de la décision.
« Après avoir examiné les matériaux [and] informations présentées dans l’affaire, il a été considéré qu’il n’y avait pas de base légale pour l’appel », a déclaré la Cour d’appel de Tbilissi dans un communiqué.
Saakashvili est en détention depuis octobre 2021 pour abus de pouvoir, qui, selon lui, est politiquement motivé. Depuis lors, de nombreux rapports ont fait état de sa santé en déclin rapide.
À plusieurs reprises, l’ancien dirigeant pro-occidental qui aurait été empoisonné en détention a semblé maigre et émacié, notamment lors de comparutions vidéo devant le tribunal chargé de son affaire au cours des dernières semaines.
Le gouvernement géorgien, dirigé par le Premier ministre Irakli Garibashvili, fait face à une pression diplomatique croissante pour s’occuper de l’état de santé de Saakachvili.
En février, le Parlement européen a averti dans une résolution que « l’inaction persistante » des autorités géorgiennes « entraverait [Georgia’s] Perspectives de candidature à l’Union européenne.
Le texte a désigné Bidzina Ivanishvili, un oligarque et ancien Premier ministre qui a fait fortune en Russie dans les années 1990, comme étant responsable du maintien en détention de Saakashvili dans le cadre d’une vendetta personnelle contre l’ancien président.
La Géorgie a demandé l’adhésion à l’UE en mars dernier, mais n’a pas obtenu le statut de candidat, et devra d’abord mettre en œuvre plusieurs réformes, notamment le renforcement de l’indépendance du système judiciaire du pays.