3 façons dont le coup de pied électoral de Macron pourrait mal tourner
Le RN détient actuellement 88 sièges à l’Assemblée nationale et devrait porter ce total à 289 pour détenir la majorité absolue. La tâche qui l’attend sera compliquée pour le pouvoir d’extrême droite, mais pas impossible : un sondage commandé plus tôt cette année par le conservateur Les Républicains et divulguées au magazine français LObs ont montré que le RN remportait 243 à 305 sièges en cas d’élections anticipées.
2. Impasse totale
Avec 250 députés depuis 2022, à quelques dizaines d’heures de la majorité absolue, le gouvernement Macron a vécu sous la menace constante d’un vote de censure au cours des deux dernières années. Sur des lois clés, notamment la très impopulaire réforme des retraites, le président et son Premier ministre ont utilisé des outils constitutionnels pour adopter une loi sans vote au Parlement.
Avec la montée de l’extrême droite et la possibilité d’une nouvelle alliance de gauche, les prochaines élections pourraient conduire à une Assemblée nationale encore plus divisée, sans aucune perspective de formation d’une majorité claire. Dans un pays où les coalitions sont rarement construites au-delà des lignes idéologiques, le problème de la gouvernance pourrait aller de mal en pis.
Il existe une autre voie, celle d’une coalition, a déclaré lundi dans un entretien Yal Braun-Pivet, président de l’Assemblée nationale et membre de la coalition pro-Macron. Le président a consciemment décidé que cette voie n’existait pas. Je prends note de cette décision.
Macron a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de former une coalition gouvernementale avec Les Républicains une alliance qui aurait conduit à une majorité absolue au Parlement en espérant que son virage à droite rende cela possible. Mais le parti conservateur s’est opposé à plusieurs reprises à la tentative du président et, dimanche soir, il était toujours déterminé à se présenter sous ses propres couleurs aux prochaines élections.
3. Macron sorti ?
Dans un système politique centré autour du président, la question de la propre responsabilité de Macron dans la crise actuelle se posera inévitablement si son pari électoral se retourne contre lui.