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Zelensky signe un accord de sécurité « historique » avec l’Allemagne

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé vendredi à Berlin un accord de sécurité avec l’Allemagne, salué par le chancelier Olaf Scholz comme une « étape historique » dans le contexte des combats acharnés de Kiev contre la Russie.

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Zelensky conclura également un accord similaire avec la France plus tard mercredi, alors qu’il cherche à renforcer l’aide à ses forces, qui luttent pour repousser les attaques russes sur la ville de première ligne d’Avdiivka.

Alors que la guerre en Ukraine est sur le point d’entrer dans sa troisième année, le président devait lancer un nouvel appel en faveur d’une aide durable en matière de financement et d’armement lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, où doivent se réunir des dirigeants comme la vice-présidente américaine Kamala Harris.

La tournée européenne de Zelensky intervient à un moment critique alors que l’Ukraine fait face à une pression croissante sur les lignes de front orientales en raison de la pénurie de munitions et des nouvelles attaques russes.


De violents combats ont fait rage autour d’Avdiivka, assiégée, sur la ligne de front orientale, qui est devenue une cible principale de la Russie à l’approche de l’anniversaire de l’invasion du 24 février.

L’avenir à long terme des milliards de dollars d’aide occidentale est entre-temps incertain, le plus grand contributeur, les États-Unis, étant en proie à une année électorale.

Un éventuel programme d’aide militaire de 60 milliards de dollars est bloqué à Washington depuis l’année dernière en raison de querelles au Congrès.

L’UE a également admis qu’elle ne serait en mesure de produire que la moitié du million d’obus d’artillerie qu’elle avait promis d’envoyer d’ici mars.

Aucun détail n’a encore été révélé sur l’accord bilatéral signé par le chancelier Olaf Scholz et Zelensky, l’Allemagne affirmant seulement qu’il couvrirait les « engagements et le soutien à long terme en matière de sécurité de l’Ukraine ».

Mais Scholz a déclaré que la signature de l’accord était « une étape historique ».

« L’Allemagne continuera à soutenir l’Ukraine contre la guerre de la Russie », a-t-il écrit sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.

La présidence française a confirmé qu’un accord de sécurité serait signé vendredi soir, mais n’a fourni aucune précision sur son contenu.

Fatigue de guerre

Les pays du G7 ont annoncé leur intention de fournir à l’Ukraine un soutien de défense à long terme en marge du sommet de l’OTAN en juillet dernier. Les dirigeants de l’Alliance n’ont toutefois pas réussi à fixer un calendrier pour l’adhésion de l’Ukraine au bloc.

Un premier accord avait été signé avec la Grande-Bretagne en janvier, lors de la visite du Premier ministre britannique Rishi Sunak à Kiev.

Zelensky cherche à se débarrasser de toute lassitude de guerre qui pèse sur ses alliés.

Outre la rencontre avec Harris samedi en marge de la conférence de Munich, des entretiens sont également prévus avec les dirigeants de la République tchèque, du Danemark et des Pays-Bas.

L’Ukraine était autrefois le principal conflit dans l’esprit des dirigeants mondiaux, mais la guerre menée par Israël contre le Hamas et l’escalade de la crise qui en résulte au Moyen-Orient nécessitent désormais également une attention urgente.

Les deux conflits domineront la conférence de Munich, sur scène et en dehors.

Focus sur le Moyen-Orient

Le président israélien Issac Herzog, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh et le roi Abdallah II de Jordanie comptent parmi les 180 dignitaires présents à la conférence.

Les États-Unis et un petit groupe de pays du Moyen-Orient pourraient profiter de l’occasion pour exprimer leurs idées en faveur d’une paix à long terme entre Israël et les Palestiniens, leurs homologues européens restant en marge, a rapporté jeudi le Washington Post.

Les médiateurs s’efforcent également actuellement d’obtenir une trêve sur le terrain et la libération des otages avant qu’Israël ne procède à une incursion terrestre à grande échelle dans la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, où plus de 1,4 million de Palestiniens sont piégés.

Environ 130 otages se trouveraient toujours à Gaza après l’attaque du 7 octobre contre Israël par des militants du Hamas, qui a entraîné la mort d’environ 1 160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Lors d’une autre rencontre étroitement surveillée, le secrétaire d’État américain Antony Blinken rencontrera le plus haut diplomate chinois Wang Yi.

Le ton des négociations pourrait donner une idée de l’état d’esprit actuel entre la Chine et les États-Unis, après une période extrêmement tendue sur une multitude de questions allant des tensions autour de Taiwan aux problèmes commerciaux et aux droits de l’homme.

(AFP)

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