Wout van Aert sprinte vers la victoire de la Bretagne Classic-Ouest France
Wout van Aert (Jumbo-Visma) s’est imposé dans un sprint groupé réduit pour remporter la Bretagne Classic-Ouest France, sa neuvième victoire de la saison.
Bien qu’il ait semblé brûler trop de matchs en attaquant et en marquant des attaques dès le début, le Belge avait encore les jambes pour battre Axel Laurance (B&B Hotels-KTM) en deuxième et Alexander Kamp (Trek-Segafredo) en troisième.
Arnaud De Lie de Lotto-Soudal semblait prêt à remporter la victoire alors que son coéquipier Jasper De Buyst le menait, mais s’est estompé à l’approche de la ligne pour revenir à la quatrième place.
Il ne restait plus qu’une vingtaine de coureurs dans le peloton que Van Aert a sprinté pour remporter la course après une journée de course difficile et sélective en Bretagne.
Il a fallu attendre 4,2 km pour que le dernier rescapé d’une échappée sans faute à plus de 60 km de l’arrivée, Jan Tratnik (Bahrain Victorious), soit rattrapé, alors qu’il était rejoint par Van Aert, Valentin Madouas (Groupama-FDJ) et Oliver Naesen. (AG2R Citroën), un trio qui venait de se dégager du peloton sur une courte montée.
Ces quatre coureurs ont ensuite été rattrapés par le peloton à 2,5 km de la ligne, et Lotto-Soudal s’est assuré qu’aucune attaque de dernière minute ne se passerait, mais Van Aert est néanmoins sorti vainqueur avec le sprint le plus rapide.
On aurait pu s’attendre à ce qu’il soit interpellé par Biniam Girmay (Intermarché–Wanty–Gobert), lui aussi présent dans le groupe de tête à l’arrivée mais l’Erythréen a manqué de son coup de pied habituel.
Plus tôt dans la journée, Van Aert avait également joué un rôle dans le retour de la pause et, à un moment donné, avait même tenté de les rejoindre à lui seul.
Ce fut une autre victoire défiant les conventions pour Van Aert, un peu plus d’un mois après avoir produit plusieurs de ces performances au Tour de France.
Comment ça s’est déroulé
Le parcours de 254,8 km a été modifié du jour au lendemain, car deux secteurs de gravier ont été supprimés à la demande de certains coureurs pour des raisons de sécurité.
Mais le parcours est resté une affaire de test, avec treize collines classées au total et de nombreuses routes vallonnées entre les deux.
Pierre Rolland (B&B Hotels-KTM), Chris Hamilton (Team DSM), Yevgeniy Gidich (Astana Qazaqstan) et Martin Urianstad (Uno-X) ont profité de la première de ces ascensions pour se dégager du peloton en début de journée.
Ils ont été rapidement rejoints par Luke Rowe (Ineos Grenadiers) et Johan Meens (Bingoal-Pauwels Sauces-WB) pour former un groupe de six, et ce groupe a construit une avance qui est passée à près de quatre minutes.
Au fur et à mesure que la course approchait des 150 derniers kilomètres, où se situaient les douze autres ascensions, elle diminuait progressivement, grâce au travail de Jumbo-Visma dans le peloton. Avec tellement plus à faire, le peloton n’était pas pressé de les rattraper, et l’écart s’est resserré vers quatre minutes.
La course est donc restée calme et sereine, et il a fallu attendre 130 km avant le premier crash de la journée, lorsque Tom Paquet (Bingoal-Pauwels Sauces-WB) a percuté le pont.
À l’approche de la fin commerciale de la course, il y a eu quelques bousculades pour se positionner en tête du peloton, mais le rythme était encore assez lent pour que Samuele Zoccarato (Bardiani-CSF-Faizanè) s’en sorte à 77 km de l’arrivée et gagne un avantage de près d’une minute.
Une chute plus importante près de l’avant du peloton s’est produite à 73 km de l’arrivée impliquant plusieurs coureurs, dont Biniam Girmay, puis une autre quelques minutes après près de l’arrière.
A 66 km de l’arrivée, la course est enfin lancée puisque Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën) est à l’origine d’un coup qui le fait s’échapper avec Andrea Piccolo (EF Education-EasyPost), Jan Tratnik (Bahrain Victorious), Kevin Geniets (Groupama-FDJ ) et Rui Oliveira (UAE Team Emirates).
Ils ont rattrapé Zoccarato et, à 52 km de l’arrivée, ont été rejoints par Matteo Trentin (UAE Team Emirates), Pavel Bittner (DSM), Krists Neilands (Israel-Premier Tech) et Markus Hoelgaard (Trek-Segafredo).
Ces neuf coureurs ont rapidement rattrapé les six premiers et, à 46,5 km de l’arrivée, ont comblé l’écart, formant un nouveau groupe de tête de 15 coureurs qui avaient une minute d’avance sur le peloton.
Bien que le peloton les ait ramenés à un moment donné à environ 30 secondes, les leaders ont bien travaillé ensemble et, à 30 km, leur avance était passée à plus d’une minute.
A présent, la panique s’installe dans le peloton et Wout van Aert se charge d’essayer de rattraper son retard avec une accélération. Un petit groupe a brièvement quitté le front avec lui, mais s’est rapidement ressaisi et le rythme s’est de nouveau calmé, mais pas avant que l’écart ne soit redescendu à environ une demi-minute.
La montée de Marta à 28 km de l’arrivée a vu des attaques dangereuses tant dans le groupe de tête que dans le peloton. Tratnik a d’abord utilisé ses pentes abruptes pour attaquer à partir du premier; puis Van Aert a de nouveau sauté du peloton, et cette fois a pris un écart et a commencé à se frayer un chemin à travers les retardataires abandonnés du groupe de tête, qui se fragmentait maintenant.
L’effort a clairement pris beaucoup de temps au Belge et n’a pas été en mesure de faire le lien avec un groupe de sept hommes qui s’était formé derrière Tratnik. Avant longtemps, il a de nouveau été réabsorbé par le peloton.
Avec 16,5 km, Tratnik est rejoint en tête de course par Piccolo et Zoccarato. Au son de la cloche annonçant le dernier tour de 12 km à Plouay, leur avance sur le peloton était de 30 secondes, avec Trentin, Paret-Peintre et Neilands coincés entre eux, ainsi que Benjamin Thomas (Cofidis), Mikkel Frølich Honoré (QuickStep-AlphaVinyl) et Toms Skujiņš (Trek-Segafredo), sorti du peloton.
Ces retardataires ont tous été engloutis sous peu par le peloton, suivis de Zoccarato puis de Piccolo, qui ont été distancés par Tratnik dans la montée de la Bosse de Lezot à 5km de l’arrivée.
Pierre Latour (TotalEnergies), Madouas, Van Aert et Naesen ont tous tenté des attaques séparées avant que Tratnik ne soit rattrapée à 4,2 km de l’arrivée, mais aucune n’a réussi car la course a plutôt été décidée par un sprint en petit groupe.
Résultats propulsés par FirstCycling (s’ouvre dans un nouvel onglet)