Une promenade dans les jardins de la parfumerie Chanel à Grasse, France
En vous promenant dans les fermes et les champs de Grasse, en Provence, idéalement chaussés d’une paire de bottes de pluie au double C emblématique, vous retracez l’histoire de Chanel. C’est en 1921 qu’Ernest Beaux décide que le jasmin de Grasse fournirait les notes olfactives parfaites au célèbre Chanel N 5. Rien d’autre ne ferait l’affaire. Quelques décennies plus tard, en 1987, le nez de Jacques Polge de Chanel a contribué à un accord entre la maison et la famille Mul, qui depuis cinq générations se consacrent à la culture de fleurs pour les parfums. Ils auraient leur propre exploitation, sur le meilleur terroir du monde.
Peu de choses ont changé depuis. Chanel sait que le chemin vers l’avenir nécessite de regarder vers l’avenir sans oublier la longue histoire de l’entreprise. La journée vient à peine de commencer et les cueilleurs de jasmin attendent déjà, les paniers débordants, que Joseph Mul les pèse et les trie. Cela pourrait être une scène d’un tableau impressionniste, cela y ressemble, mais non, c’est la vraie vie. Tout aussi réel que le travail qui s’ensuit dans la distillerie, où sont extraites les cires et les essences concentrées qui donnent vie à certains parfums emblématiques de Chanel. Une conversation avec Olivier Polge, le fils de Jacques et nez de la maison depuis 2015, confirme que tout à Grasse est tel que Beaux l’imaginait il y a un siècle : délicat, authentique et enivrant. Un voyage inoubliable.
Une version de cet article a été initialement publiée dans Cond Nast Traveler Espaa. Cet article a été traduit et adapté de l’espagnol par John Newton.