Une nouvelle loi améliorera l’accès aux soins de santé en France

Les professionnels de la santé ont accueilli favorablement une nouvelle loi qui permettra aux patients de voir certaines infirmières et certains spécialistes sans avoir à consulter un médecin généraliste au préalable.

Ils disent que cela permettra de gagner du temps et d’améliorer les soins. La Loi Ristvoté par les députés en mai, permettra par exemple à certains patients d’accéder directement à un infirmier en pratique avancée (IPA, infirmière en pratique avancée).

Julie Devictor, présidente du Conseil National Professionnel des Infirmiers en Pratique Avance (CNP IPA), a déclaré : C’est une très bonne nouvelle, et quelque chose que nous attendions depuis longtemps.

Le rôle IPA a été créé en 2018 pour réduire la charge de travail des médecins et améliorer les soins aux patients.

Les API sont des infirmières expérimentées qui ont entrepris deux années supplémentaires d’études universitaires.

Ils proposent des consultations plus longues en plus des visites chez le médecin, généralement pour les patients souffrant de maladies chroniques.

Mme Devictor a déclaré que l’accès direct aux API profiterait particulièrement aux patients en psychiatrie.

Attendre des mois pour un rendez-vous

Il y a un manque de psychiatres et les patients doivent attendre des mois pour avoir un rendez-vous.

Lire aussi : Une décennie avant que la France n’ait plus de médecins, admet le ministre de la Santé

À lire aussi : Le coût de la consultation d’un médecin en France va augmenter

S’ils sont vus par un IPA en psychiatrie pour une première évaluation, l’infirmière peut évaluer le niveau d’urgence et éventuellement alerter le psychiatre.

Il sera également possible de consulter un orthophoniste ou un kinésithérapeute (jusqu’à huit séances) sans recommandation d’un médecin généraliste.

Suite à des désaccords entre députés et sénateurs, l’accès direct aux IPA et aux kinésithérapeutes ne s’appliquera toutefois qu’aux professionnels exerçant dans les structures de santé existantes, comme les centres de santé, en partenariat avec les médecins généralistes.

Cela comprend seulement 3% des kinésithérapeutes, selon les syndicats.

Il exclut ceux qui travaillent dans communautés professionnelles territoriales de sant (CPTS) groupements locaux de professionnels de santé qui acceptent de travailler ensemble.

Une expérimentation d’intégration des CPTS aura lieu dans six départements.

Cela n’affecte pas les IPA, car ils ne sont généralement pas autorisés à travailler dans le cadre d’un CPTS.

Le groupe de patients France Assos Sant a salué les changements.

Son président, Gérard Raymond, a déclaré : Nous avons toujours été favorables à l’ouverture de nouvelles responsabilités à d’autres professionnels de la santé. Cela impliquera de travailler en équipe, avec un médecin responsable du diagnostic, puis tout le monde travaillant en collaboration.

Il regrette cependant l’exclusion des CPTS.

Petit pas, pas bond en avant

Nous aurions préféré faire un bond en avant plutôt qu’un petit pas. Le premier problème est que nous n’avons pas assez d’API.

Il n’y a actuellement que 1 400 API qualifiées, mais ce nombre devrait augmenter de 700 chaque année.

Les règles concernant qui peut donner des ordonnances devraient également devenir plus flexibles.

Les IPA seront autorisés à rédiger des ordonnances au lieu de simplement les renouveler, ce que Mme Devictor a déclaré que de nombreuses infirmières font déjà lorsque le médecin n’est pas disponible.

Le système français oblige continuellement les infirmières à contourner la loi. Cela les mettra en conformité.

Les podologues seront autorisés à prescrire des semelles orthopédiques, qui ne sont actuellement disponibles que sur recommandation d’un médecin généraliste.

La loi a été bien accueillie par les pharmaciens, car elle leur donne plus de pouvoir en matière de renouvellement des ordonnances pour les maladies chroniques et d’administration des vaccins.

Les pharmaciens pourront renouveler jusqu’à trois fois les ordonnances périmées, pour un mois à chaque fois, pour la poursuite du traitement d’une maladie chronique avant que le patient ne doive retourner chez le médecin généraliste.

Ceci est destiné à permettre au traitement de se poursuivre sans interruption en raison de l’attente d’un rendez-vous chez le médecin généraliste.

Les pharmaciens travaillant dans les laboratoires seront autorisés à effectuer des tests de frottis pour vérifier tout risque de cancer précoce du col de l’utérus.

Cela s’étendra également aux tests rapides pour d’autres conditions, y compris les infections bactériennes de la gorge et la cystite.

L’accès direct à ces professionnels devrait entrer en vigueur une fois la loi définitivement adoptée fin mai, mais le droit pour les API de rédiger de nouvelles prescriptions nécessitera la publication d’un décret plus détaillé, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.

Articles Liés

Comment voir un médecin en France va changer après l’adoption de la nouvelle loi sur la santé

Comment une nouvelle loi cause des problèmes dans les hôpitaux sous pression de Frances

Que fait-on face à la pénurie de dentistes en France ?

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite