Une fusion d’époques, de cultures et de styles sur les podiums de la Fashion Week de Paris
Par un samedi pluvieux de la Fashion Week de Paris, le monde du luxe a assisté à un spectacle de contrastes, où l’esprit audacieux du punk se mêlait à l’élégance historique. Les expositions ont brouillé les frontières entre rébellion et raffinement, présentant des collections qui ont traversé le temps évoquant les serfs médiévaux avec une touche moderne et embrassant une esthétique minimaliste rappelant les années 1990.
Voici quelques temps forts des défilés automne-hiver 2024 de samedi :
WESTWOOD : LA NATURE, LES SERFS ET UN zeste de PUNK
Bravant la bruine parisienne persistante, la star de la K-pop Sandara Park a mené le peloton chez Andreas Kronthaler pour Vivienne Westwood, captivant le public dans un corset aux teintes punk orné de perles et brandissant un signe Noblesse au rythme des flashs des appareils photo. Le spectacle a commencé par une performance excentrique dans l’atrium bien éclairé, où les musiciens ont évoqué des sons naturels au milieu de souches d’arbres, donnant un ton fantaisiste qui reflétait l’esprit historique et rebelle de la collection.
Les ensembles d’ouverture ont transporté le public dans le temps au milieu de fusions contemporaines, canalisant l’essence d’un serf, l’ouvrier agricole médiéval. Les créations incorporaient intelligemment des leggings, des jockstraps ressemblant à des pièces de braguette, des pendentifs talismaniques mystiques et des découpes en forme de larme sur des pulls en tricot épais qui évoquaient des contes d’antan.
Les modèles masculins et féminins se pavanaient avec fanfaronnade, incarnant la philosophie punk emblématique de Westwood des années 80 à travers des pièces remarquables comme un grand corset-gorge conique bleu et des vêtements aux épaules larges et affirmées. Le défilé était une toile de fond pour des looks excentriques et accrocheurs qui mêlaient des références historiques contrastées comme le haut argenté remarquable avec un plastron évoquant le roi Arthur et ses chevaliers et un éclat disco rappelant l’âge d’or du Glam Rock britannique.
Cette collection, mélange d’esprit punk audacieux et de clin d’œil historique, a réaffirmé la maîtrise de Westwood dans la fusion d’influences diverses, créant un spectacle qui s’est rebellé partout.
CARVEN DESIGNERS SOPHOMORE
La sophistication élégante, le minimalisme et une touche de nonchalance continuent de définir Carven. La maison légendaire, fondée à l’origine par Marie Louise Carven en 1945, a évolué sous la direction de divers directeurs créatifs masculins depuis son redémarrage en 2009 et 2018. S’inscrivant dans cette lignée en tant que première femme leader depuis son redémarrage, Louise Trotter a présenté sa deuxième collection samedi, tissant habilement les origines de la marque des années 1950 avec une esthétique minimaliste rappelant les années 1990.
Le défilé s’est ouvert avec une pièce phare : un manteau marron à épaules rondes à la fois ample et révélateur de la nouvelle direction vers laquelle Trotter dirige Carven.
Cette pièce a ouvert la voie à une collection avec des dimensions et des perceptions. Une robe saisissante présentait un effet trompe-l’œil, intelligemment conçu pour paraître bidimensionnelle. Une veste grise surdimensionnée, drapée avec désinvolture sur la peau nue, était un excellent exemple de l’allure subtile de la collection, révélant la peau d’une manière qui ne faisait aucun compromis sur la sophistication.