Une enquête ciblant les prêtres de Betharram décédés classés sans suivre – Up à Limoges

Une enquête ciblant les prêtres de Betharram décédés classés sans suivre – Up à LimogesUne enquête ciblant les prêtres de Betharram décédés classés sans suivre – Up à Limoges

Une enquête ciblant la congrégation de Betharram pour la violence, le viol et Agression sexuelle contre des mineurs dans l’établissement d’Ozanam à Limoges a été classé sans suivi – en particulier en raison de la mort des prêtres impliqués, a annoncé vendredi l’accusation.

Émilie Abrantes, procureur de la République à Limoges, a déclaré qu’il avait reçu les plaignants mardi pour « les informer de la classification de la procédure », trois mois et demi après l’ouverture d’une enquête préliminaire confiée au sipj de Limoges.

« Les enquêtes ont permis d’identifier neuf témoignages, parmi lesquels sept personnes ont en fait déposé une plainte pour actes de violence, de viol et / ou d’agression sexuelle sur » commis « sous le terrain de l’établissement d’Ozanam », sur une période entre 1966 et 1975, a déclaré le magistrat dans un communiqué de presse.

Prêtres passés par Notre-Dame-de-Betharram

Les plaignants ont été éduqués dans cet établissement catholique au centre de Limoges, où des membres de la congrégation ont remis en question la violence physique et sexuelle dénoncée dans Notre-Dame-de-Betharram dans les Pyrénées-atlantiques.

« Si l’enquête a permis d’établir une concordance entre les différents témoignages, à la fois sur l’identité des prêtres susceptibles d’être impliqués, de leur présence efficace dans l’établissement de la période considérée, comme la nature des faits engagés, les prêtres concernés sont tous morts à ce jour », souligne le procureur, notant « l’extinction de l’action publique ».

Quatre des plaignants avaient étendu la raison de leur plainte auprès de « crime contre l’humanité » en ciblant la congrégation des pères de Betharram, afin de contourner le risque de prescription. Mais l’infraction criminelle contre l’humanité « dans son rédaction actuelle » apparaît dans le code pénal depuis 1994, a rappelé Émilie Abrantes, et sa rédaction précédente n’était applicable qu’aux crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale. « Cette infraction ne peut pas être appliquée aux faits avant son entrée en vigueur », a-t-elle déclaré.

Deux plaintes sur 200 ne sont pas prescrites

« Jusqu’à ce que le système d’impunité continuera-t-il? Pourquoi une seule plainte sur dix ne conduit à une condamnation? » A réagi le collectif de l’ancien Ozanam dans un communiqué de presse. Nous comprenons pourquoi la majorité des victimes ne déposent pas de plainte et sont abandonnées par le système judiciaire « .

« Aujourd’hui, les actes pédocriminaux prolifèrent toujours dans la société en toute impunité. (…) Quand la société augmentera-t-elle? Le silence n’est plus acceptable quel que soit le lieu de ces crimes », ajoutent ces anciens étudiants.

Dans le cas de la violence sexuelle de Notre-Dame-de-Bétharram, qui s’est répandue sur un demi-siècle, les anciennes victimes, pour la plupart relativement anciennes, se heurtent à la piège des périodes de limitation, dont le point de départ commence par la majorité des victimes et dure jusqu’à 30 ans en cas de viol.

Plus de 200 plaintes ont été déposées dans PAU, mais à ce stade, seuls deux ne relèvent pas de la prescription, malgré son élargissement progressif depuis les années 1990.

Article original publié sur bfmtv.com

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite