Un groupe anti-nucléaire critique la France pour avoir minimisé l’impact des tests
L’organisation anti-nucléaire Association 193 a accusé à plusieurs reprises la France de refuser de reconnaître l’impact des tests, utilisant plutôt la propagande pour dire qu’ils étaient propres ou appartenaient au passé. Photo/Facebook – Association 193
Par Walter Zweifel de RNZ
L’organisation anti-nucléaire de la Polynésie française, l’Association 193, a critiqué le dernier rapport français sur l’impact des essais d’armes nucléaires.
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale de Frances a évalué des données déclassifiées supplémentaires provenant des tests à Mururoa et a constaté que les radiations de ceux-ci avaient un rôle minime dans le cancer de la thyroïde.
Le président de l’association, le père Auguste Uebe-Carlson, a déclaré au AFP agence de presse, il y avait une tendance de l’État français et de l’institut à minimiser l’impact des retombées nucléaires.
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Selon lui, le Comité français d’indemnisation des victimes des essais nucléaires a refusé de reconnaître les dossiers des victimes nées après 1974, date à laquelle les militaires ont effectué leur dernier essai atmosphérique.
Mais Uebe-Carlson a déclaré qu’il y avait un argument pour reconnaître également les personnes atteintes de cancer nées depuis 1974.
Il a déclaré que l’institut devrait un jour expliquer pourquoi il y avait tant de cancers en Polynésie française.
Il a accusé à plusieurs reprises la France de refuser de reconnaître l’impact des tests, utilisant plutôt la propagande pour dire qu’ils étaient propres ou appartenaient au passé.
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Il a déclaré que les problèmes de santé étaient désormais attribués à une mauvaise alimentation et à de mauvais choix de mode de vie.
Il y a trois ans, il a mené une enquête à Mangareva, près des anciens sites d’essais d’armes, et a constaté qu’à partir de 1966, toutes les familles signalaient des cas de bébés mort-nés.
Appel à publication de données scientifiques
Le président de l’organisation des vétérans du test Moruroa e tatou a déclaré que la publication des données scientifiques n’était pas suffisante.
Hiro Tefaarere a dit La Première il était absolument nécessaire pour son organisation d’obtenir de l’État français le registre des patients atteints de cancer et des décès par cancer pendant la période de test.
Il a dit qu’il était impératif que ces dossiers soient remis à Moruroa e tatou.
Tefaarere a déclaré que cette recherche, si l’État acceptait de la publier, donnerait à son organisation les éléments essentiels pour consolider les plaintes qui ont été déposées.
Le président tient compte du rapport
Membre de l’Assemblée de la Polynésie française Hinamoeura Cross, qui souffre de leucémie, s’est dite outrée que des rapports soient toujours publiés minimisant les effets des tests.
Le nouveau président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a déclaré qu’il tiendrait compte du dernier rapport lors de l’ouverture des discussions avec le gouvernement français.
La Polynésie française tente depuis des années de se faire rembourser par la France les dépenses consacrées aux malades du cancer. Son agence de sécurité sociale CPS a déclaré que depuis 1995, elle avait dépensé près d’un milliard de dollars américains (1,59 milliard de dollars néo-zélandais) pour traiter 10 000 personnes souffrant d’un cancer à la suite des radiations des tests.
En 2010, la France a reconnu pour la première fois que les tests avaient eu un impact sur l’environnement et la santé, ouvrant la voie à une indemnisation.
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Entre 1966 et 1996, la France a réalisé près de 200 essais dans le Pacifique Sud, impliquant plus de 100 000 militaires et civils.
Il a refusé de s’excuser pour les tests, mais le président Emmanuel Macron a déclaré que la France avait une dette envers les Polynésiens français.