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Un garçon français décède dans le dernier incident de violence scolaire en France

Une équipe de télévision intervient devant l'entrée du collège Les Sablons à Viry-Chatillon le 5 avril 2024, au lendemain de l'agression d'un adolescent transporté d'urgence à l'hôpital.

Un écolier français est décédé vendredi 5 avril après avoir été roué de coups jeudi près de son école dans une ville au sud de Paris et transporté d’urgence à l’hôpital suite à un arrêt cardiaque. Il est décédé des suites de ses blessures vendredi après-midi, a indiqué le procureur. Il s’agit de la deuxième agression de ce type cette semaine après qu’une jeune fille de 13 ans soit temporairement tombée dans le coma après avoir été agressée mardi devant son école à Montpellier, dans le sud du pays. Les deux incidents surviennent dans un contexte de tensions accrues autour des écoles françaises après que des menaces d’attaques ont été envoyées à des dizaines d’établissements scolaires via une messagerie interne.

« Nous assistons à une forme de violence décomplexée chez nos adolescents et parfois chez les plus jeunes », a déclaré Macron plus tôt dans la journée lors de sa visite dans une école primaire à Paris. « Les écoles doivent être protégées de cela », a-t-il déclaré, ajoutant qu’elles devraient « rester un sanctuaire pour nos enfants, pour leurs familles, pour nos enseignants ». « Nous serons intransigeants contre toutes les formes de violence », a-t-il déclaré. Il a toutefois ajouté qu’il appartenait désormais aux enquêteurs de faire la lumière sur ces deux incidents.

Lors du dernier passage à tabac, plusieurs personnes ont attaqué le jeune de 15 ans alors qu’il quittait l’école jeudi après-midi dans un quartier populaire de Viry-Chatillon, une commune située à environ 20 km au sud de Paris. Le collégien a été victime d’un arrêt cardiorespiratoire, a indiqué une source policière à l’Agence France-Presse (AFP). Il a été transporté d’urgence à l’hôpital Necker, l’un des meilleurs hôpitaux pédiatriques de Paris, selon Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Chatillon. Il a déclaré que le garçon avait été agressé alors qu’il rentrait chez lui après un cours de musique, accusant les agresseurs d’être « la pire espèce de voyous ». « Cette violence extrême devient monnaie courante », a-t-il ajouté.

Une autre source policière a indiqué à l’AFP que trois jeunes portant des cagoules avaient agressé le garçon dans le hall d’un immeuble. Aucune arrestation n’a été effectuée, mais la police examinait les images de vidéosurveillance. Le parquet a déclaré qu’il menait une enquête pour meurtre et agression en bande.

« Intimidé »

Mardi, une adolescente a été agressée devant son école à Montpellier, dans le sud du pays. Les procureurs ont déclaré que la jeune fille, identifiée comme étant Samara, était sortie du coma mais avait été « grièvement blessée ». Trois agresseurs présumés, dont une jeune fille de la même école du quartier populaire de La Mosson-La Paillade, ont été arrêtés, soupçonnés de tentative de meurtre sur mineur. « Chacun d’eux reconnaît avoir frappé la victime », a indiqué vendredi le procureur Fabrice Belargent, précisant que le plus âgé des trois, âgé de 15 ans, resterait en détention provisoire. « Il semblerait que cette agression s’inscrive dans le contexte d’un groupe d’adolescents habitués à s’insulter sur les réseaux sociaux », a expliqué Belargent. Il n’a fait aucune référence à la religion comme facteur.

La mère de Samara avait déclaré aux médias que sa fille de 13 ans avait été victime d’intimidation de la part d’un camarade de classe, évoquant la possibilité que cela puisse être dû à son comportement et à ses vêtements jugés non islamiques. Mais des camarades de l’école ont déclaré jeudi que la jeune fille qui avait participé à l’agression avait accusé Samara d’avoir publié une photo d’elle avec une insulte sur les réseaux sociaux.

Le Monde

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