Un diplomate iranien condamné pour complot terroriste libéré par la Belgique lors d’un échange de prisonniers | | AW
BRUXELLES/TÉHÉRAN
Un diplomate iranien qui avait été emprisonné en Belgique dans le cadre d’une tentative de complot terroriste a été libéré par la Belgique en échange d’un travailleur humanitaire belge détenu qui est rentré chez lui vendredi soir.
Le diplomate iranien Asadollah Assadi, qui était revenu plus tôt à Téhéran, a été reconnu coupable en Belgique en 2021 dans le cadre d’un complot déjoué à la bombe en France et condamné à 20 ans de prison.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a décrit Assadi dans un message sur Twitter comme un diplomate innocent de notre pays qui a été illégalement arrêté en violation du droit international.
Le travailleur humanitaire Olivier Vandecasteele, 42 ans, a été arrêté lors d’une visite en Iran en février 2022 et condamné en janvier à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour espionnage. Le gouvernement belge a déclaré vendredi qu’il avait des raisons de croire que l’Iran envisageait d’augmenter sa peine.
Vandecasteele a atterri à la base aérienne de Melsbroek à côté de l’aéroport de Bruxelles et a été accueilli par sa famille, a montré la télévision belge VRT. Oman avait négocié l’échange.
La télévision d’État iranienne a rapporté qu’Assadi était rentré chez lui et l’a montré assis avec des responsables, dont le porte-parole du gouvernement Ali Bahadori Jahromi.
La Cour constitutionnelle belge a confirmé en mars un traité d’échange de prisonniers avec l’Iran, mais ce n’est pas ce qui a été utilisé pour libérer Vandecasteele.
L’utilisation du traité aurait pris trop de temps, ont déclaré des responsables du gouvernement belge, car cela aurait signifié que la cible de l’attentat à la bombe en France, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en exil, aurait pu saisir les tribunaux pour arrêter le transfert. .
Au lieu de cela, la Belgique a utilisé l’article 167 de sa constitution qui précise que le gouvernement peut mener sa propre politique étrangère et réglementer les relations internationales, a déclaré un responsable gouvernemental.
Le CNRI a déclaré que la libération d’Assadis 15 ans avant la fin de sa peine encourageait le terrorisme.
Rien ne justifie la libération d’un maître terroriste, a déclaré Shahin Gobadi du CNRI. Rien.
Le parti d’opposition belge N-VA a déclaré dans un communiqué que le gouvernement avait succombé à la politique de chantage de Téhéran.
Le ministère des Affaires étrangères d’Oman a déclaré plus tôt qu’un accord avait été conclu en vertu duquel les prisonniers ont été libérés et transportés de Bruxelles et de Téhéran à Mascate, la capitale omanaise, vendredi en vue de leur rapatriement.
Le pays arabe du Golfe entretient de bonnes relations avec l’Iran et les pays occidentaux et a déjà agi en tant que médiateur pour les deux parties éloignées.
Le sultan d’Oman Haitham bin Tariq al-Said doit se rendre dimanche en Iran pour une visite de deux jours.
Le ministre belge de la justice a déclaré au moment de la condamnation de Vandecasteeles qu’elle était basée sur des preuves fabriquées et équivalait à une rétribution pour la peine de prison infligée à Assadi.
L’Iran a arrêté des dizaines d’étrangers et de doubles nationaux ces dernières années, principalement pour des accusations d’espionnage et de sécurité. Des groupes de défense des droits ont critiqué les arrestations comme une tactique pour obtenir des concessions de l’étranger en inventant des accusations, une accusation que Téhéran nie.
Le gouvernement belge a déclaré que Vandecasteele était le seul prisonnier belge en Iran.