TotalEnergies renonce à prendre une participation dans le producteur de gaz russe

PARIS (AP) Le géant français de l’énergie TotalEnergies a annoncé vendredi qu’il se retirerait de sa participation dans le producteur russe de gaz naturel Novatek et subirait une perte de 3,7 milliards de dollars.

TotalEnergies, qui a été critiqué pour avoir poursuivi certains de ses projets en Russie au milieu de la guerre en Ukraine, a déclaré que les sanctions occidentales l’empêchaient de vendre sa participation de 19,4 % à la société russe. Il a déclaré qu’il retirait ses représentants du conseil d’administration de Novatek, qui se sont abstenus de voter en raison des sanctions, avec effet immédiat.

En conséquence, TotalEnergies ne comptabilisera plus sa participation dans Novatek, ce qui la conduira à enregistrer une dépréciation d’environ 3,7 milliards de dollars dans les comptes du 4e trimestre 2022, a indiqué la société française dans un communiqué.

Conformément à ses principes de conduite publiés le 22 mars, TotalEnergies a progressivement commencé à se désengager de ses actifs russes tout en veillant à continuer à fournir du gaz à l’Europe.

Il survient au milieu d’une crise énergétique en Europe provoqué par la guerre de la Russie en Ukraine qui a fait grimper les prix du gaz naturel et a conduit les gouvernements à avertir les gens de conserver cet hiver. Alors que les prix ont chuté par rapport aux pics d’été et l’Europe a largement rempli son stockage pour la saison de chauffe, un hiver plus froid que prévu, une coupure complète du gaz par la Russie et d’autres facteurs pourraient entraîner une pénurie d’approvisionnement.

L’ONG environnementale Greenpeace France a déclaré que l’annonce arrive très tard et a dénoncé la poursuite des opérations de TotalEnergies en Russie.

La société française détient des participations dans d’autres projets russes destinés à produire du gaz naturel liquéfié, dont une participation de 20% dans Yamal LNG et une participation de 10% dans Artic LNG.

La décision n’est pas suffisante pour faire de TotalEnergies une entreprise responsable car elle garde un pied en Russie et continuera d’alimenter la crise climatique, a déclaré Edina Ifticene, en charge de la campagne sur les énergies fossiles chez Greenpeace France.

En octobre, TotalEnergies a annoncé un bénéfice net du troisième trimestre en hausse à 6,6 milliards de dollars malgré les pertes liées au retrait d’une entreprise en Russie. La société a affiché un bénéfice net ajusté de 9,9 milliards de dollars, mais a notamment pris une charge de 3,1 milliards de dollars après avoir vendu une participation de 49 % dans un champ de gaz naturel sibérien à Novatek.

D’autres entreprises qui ont décidé de se retirer de la Russie ont subi de lourdes pertes, allant de 3,9 milliards de dollars à Shells à la perte attendue de McDonald’s entre 1,2 milliard de dollars et 1,4 milliard de dollars.

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