Sur les coteaux de la Côte d’Azur, le citron de Menton, autrefois dominant, est écrasé par le développement
MENTON, France (AP) Lorsque la ville de Menton sur la Côte d’Azur se prépare à accueillir chaque année son festival du citron, elle rassemble plus de 140 tonnes d’agrumes pour construire les chars ornés et les expositions spectaculaires du parc qui attirent des milliers de personnes. Gros toi Citron. Mais rien de tout cela n’est le véritable citron de Menton, une variété prisée dont le roi Louis XIV était notamment fan, qui aimait boire son jus et se baigner dans ses huiles essentielles.
Ils sont trop précieux et il n’y en a pas assez non plus.
Honnêtement, nous préférons que les gens goûtent nos citrons plutôt que de les regarder exposés, explique Marine Krenc, chargée d’événements à l’Office du tourisme de Mentons.
Menton était autrefois une région productrice de citron leader en Europe, avec une réputation mondiale et des exportations jusqu’aux États-Unis et en Russie au XVIIIe siècle. Mais c’était avant que la Révolution française n’entraîne l’annulation des lois qui protégeaient Menton de la concurrence d’autres régions productrices de citron, et avant que la Riviera ne devienne un terrain de jeu pour les touristes et que les riches ne conduisent les hôtels et les villas à remplacer progressivement les vergers et les terres agricoles.
De nos jours, seuls 56 petits producteurs cultivent encore des citrons haut de gamme, et certains craignent que un climat qui se réchauffe ajouteront à leurs défis dans les années à venir.
Lorsque Pierre Ciabaud, citronnier de sixième génération, cherchait un emploi pour subvenir aux besoins d’une famille dans les années 1960, il dut rompre avec la tradition familiale. Il a ouvert un magasin de quincaillerie et d’électroménager pour joindre les deux bouts. Aujourd’hui à la retraite, il s’occupe du bosquet familial sur l’une des dernières collines de citronniers surplombant la ville de Menton et sa côte méditerranéenne bâtie parsemée de piscines privées.
Les vallées de Menton étaient autrefois couvertes de citronniers, il y avait des arbres partout, dit Ciabaud. Maintenant, dit-il, le terrain est vendu à des promoteurs immobiliers et tout ce que vous voyez, ce sont des bâtiments.
Il se souvient que son père ramassait une tonne et demie de citrons tous les 20 jours. La production annuelle de la région est désormais d’environ 200 tonnes.
Un jeune d’aujourd’hui ne pourrait pas vivre de la culture du citron, a déclaré Ciabaud.
La région est nichée entre les Alpes du sud françaises et la mer Méditerranée, couvrant environ 100 hectares (247 acres) et s’étendant au-delà des limites municipales de Mentons jusqu’à Roquebrune, Sainte-Agnès et Castellar. La douceur du climat d’un massif montagneux protecteur, la proximité de la mer et un ensoleillement constant avec des pluies modérées pendant les mois d’hiver et un sol riche en grès confèrent au citron de Menton sa saveur distincte : acide, mais ni amer ni sucré, et avec un parfum de citronnelle dans son parfum. zeste. Ils sont plus gros que la plupart des citrons, avec une peau plus épaisse.
Lorsque la ville de Menton sur la Côte d’Azur se prépare à accueillir chaque année sa fête du citron, elle rassemble plus de 140 tonnes d’agrumes pour construire les chars ornés et les expositions spectaculaires du parc qui attirent des milliers de personnes à la Fête du Citron. Mais rien de tout cela n’est le véritable citron de Menton, une variété prisée dont les fans comprenaient le roi Louis XIV, qui aimait boire son jus et se baigner dans ses huiles essentielles. (Vidéo AP de Daniel Cole, produite par Joshua A. Bickel)
Lors de la fête du citron, les visiteurs de La Casetta, un verger appartenant à la ville, ont pu déguster le citron de Menton par un gardien qui distribuait des tranches. Une femme a pris sa tranche, en a inhalé l’odeur pendant un long moment, puis en a mordu avant de la tendre à un compagnon.
Krenc l’appelle notre caviar. Mauro Colagreco, un célèbre chef qui exploite un restaurant trois étoiles Michelin, Le Mirazur, à Menton, l’a loué et l’a présenté dans les plats de poisson et les desserts.
Le citron de Menton a connu un essor en 2015 lorsque l’Union européenne lui a accordé la protection d’un indicateur géographique, qui facilite la commercialisation des citrons et vise à se prémunir contre les variétés de moindre importance qui abusent du nom. C’est le seul citron en France à porter un tel indicateur.
Laurent Gannac cultive du citron depuis 30 ans, depuis son arrivée dans la région en tant que paysagiste. Il est parti de zéro sur une parcelle inculte de 2,5 hectares (environ 6 acres) et a passé des années à défricher et à terrasser le terrain, à planter 400 arbres et à mettre en place un système d’irrigation.
Il affirme avoir bénéficié de l’indicateur géographique, mais lui et Ciabaud s’inquiètent du changement climatique. Cette partie de la France a enduré trois années de sécheresse, a connu une hausse des températures et un brouillage des saisons, même si cela n’a pas encore nui à la récolte de citrons. La fonte des neiges des montagnes a aidé jusqu’à présent.
Mais les agriculteurs devront s’adapter à la hausse des températures s’ils veulent continuer à produire des citrons, a-t-il déclaré.
Notre objectif pour les citrons de Menton est qu’ils atterrissent dans une assiette, dans un restaurant ou dans une confiture gourmande pour une clientèle sélectionnée, précise Gannac.
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