Soudan : toutes les parties doivent immédiatement cesser les combats.

Merci Madame la Présidente,

Je remercie la Sous-Secrétaire générale Martha Pobee et la Directrice Mme Edem Wosornu pour leur exposé complet.

Je voudrais revenir sur deux points.

Premièrement, toutes les parties doivent cesser immédiatement les combats.

Au cours des trois derniers mois, la situation sécuritaire au Soudan n’a cessé de se détériorer. Les civils sont les premiers à souffrir. La poursuite des combats signifie que la perspective d’une transition vers un gouvernement civil, souhaitée par le peuple soudanais, s’éloigne de plus en plus.

La France est préoccupée par les récentes attaques à grande échelle contre des civils et des infrastructures civiles, en particulier le secteur de la santé. La communautarisation croissante des affrontements au Darfour constitue un risque majeur pour les populations concernées. L’ouverture de nouveaux fronts dans le Kordofan méridional est également une source d’inquiétude. Plus largement, le risque d’éclatement du Soudan fait craindre une déstabilisation dans toute la sous-région.

Les hostilités doivent cesser et toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Toute ingérence extérieure qui contribue à prolonger le conflit aggravera encore la situation humanitaire et sapera la stabilité régionale.

La France continuera d’œuvrer à la conclusion d’un cessez-le-feu durable et à la reprise d’un processus politique inclusif, associant dans les meilleurs délais les forces politiques et les représentants de la société civile. À cette fin, nous continuerons à soutenir les efforts des États-Unis, de l’Arabie saoudite, de l’Union africaine, de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), de l’Union européenne et des pays voisins ou proches du Soudan. Nous soutenons également le rôle et les missions des Nations Unies, via UNITAMS, via le Représentant du Secrétaire général Volker Perthes, ainsi que l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Mme Hanna Tetteh. Nous saluons leur travail indispensable malgré les conditions très difficiles. La sécurité du personnel des Nations Unies doit être assurée.

Madame la Présidente,

La communauté internationale doit être mobilisée pour répondre à la crise humanitaire au Soudan.

Comme les intervenants nous l’ont rappelé, les besoins de la population civile n’ont cessé de croître et de s’accélérer. Les combats ont déplacé des millions de personnes. Plus de 20 millions de personnes pourraient être confrontées à une grave insécurité alimentaire au Soudan d’ici septembre. Des centaines de milliers de personnes se sont également réfugiées dans les pays voisins. La France salue les efforts des pays de la région qui accueillent ces réfugiés. Nous saluons le soutien apporté par les Nations Unies et les organisations humanitaires internationales.

Malgré l’urgence de la situation, l’aide humanitaire ne peut parvenir à Khartoum et au Darfour en raison des affrontements, du manque de garanties sécuritaires, des entraves mises en place par les belligérants et des attaques récurrentes visant les humanitaires. La France appelle toutes les parties à assurer un accès sûr, complet et sans entrave à l’ensemble du territoire soudanais. Nous encourageons les pays voisins et de transit à continuer de faciliter l’aide humanitaire, à respecter le droit international humanitaire et à faciliter l’accès aux réfugiés.

La France soutient ces efforts en apportant plus de 41 millions d’euros d’aide d’urgence pour répondre aux besoins de la population. La solidarité manifestée avec le peuple soudanais se manifeste également au niveau de l’Union européenne. Elle a engagé cette année plus de 256 millions d’euros d’aide humanitaire et d’aide au développement et est prête à envisager d’utiliser tous les moyens à sa disposition, y compris des mesures restrictives, pour aider à mettre fin à ce conflit.

Merci.

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