Qui est Georges Ibrahim Abdallah, le plus âgé prisonnier de France, qui pourrait être libéré ce jeudi?

Qui est Georges Ibrahim Abdallah, le plus âgé prisonnier de France, qui pourrait être libéré ce jeudi?Qui est Georges Ibrahim Abdallah, le plus âgé prisonnier de France, qui pourrait être libéré ce jeudi?

Avec plus de quarante ans de prison à son actif, il est considéré comme le plus âgé de prisonnier de France. Condamné en 1987 à l’emprisonnement à perpétuité, Georges Ibrahim Abdallah Depuis, a fait une douzaine de demandes de libération, toutes rejetées. La Cour d’appel de Paris doit à nouveau décider de son sort, ce jeudi 17 juillet du matin, après une autre demande.

«J’ai dit aux juges« soit vous le libèrez, soit vous le condamnez à mort », lancé à la presse Me Jean-Louis Chalanset, son avocat, à la sortie du public le 19 juin.

Si le juge répond enfin à sa demande, Georges Ibrahim Abdallah reviendra au Liban immédiatement après sa libération.

Condamné à la vie en 1987

Ce Libanais, soupçonné d’être le chef d’Europe des fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupe de chrétiens libanais marxistes pro-Palestiniens, a été arrêté à Lyon en octobre 1984 et placé en détention préalable au procès.

Il a ensuite été soupçonné d’être un complice des assassinats de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’israélien Yacov Barsimantov, tué en 1982 à Paris. En 1985, des armes et des explosifs ont été découverts dans un appartement qu’il loue, y compris un pistolet qui a servi dans le double meurtre.

Jugé pour la première fois en 1986 pour les associations de criminels « , » détention d’armes et d’explosifs « et » l’utilisation de faux documents « , l’homme est d’abord condamné à quatre ans de détention. L’année suivante, pendant son procès pour complicité dans les assassinations, il a été condamné à une emprisonnement à perpétuité cette fois, tandis que la poursuite avait nécessité une pénalité » qui n’a pas plus de 10 ans « .

Sa conviction vient dans un contexte particulier, tandis que la France est ébranlée par une vague d’attaques mortelles.

Une durée d’emprisonnement « disproportionnée »

À partir de 1999, alors qu’il avait le droit de demander sa libération, Georges Ibrahim Abdallah multiplie les demandes. Tous sont rejetés … à l’exception d’un, en appel, en 2013, accepté sur une condition: cet homme fait l’objet d’une ordonnance d’expulsion vers le Liban. Encore une fois, l’espoir d’être libéré s’éloigne, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, ne prenant aucun décret dans ce sens.

En 2022, le détenu s’est ensuite tourné vers un autre organisme demandant au tribunal administratif d’ordonner son expulsion du sol français. Cette fois, c’est la justice qui refuse, faisant valoir qu’il n’est pas en mesure de donner un tel ordre au ministère de l’Intérieur.

Enfin, le 15 novembre 2024, le tribunal de sanctions a donné son feu vert après une nouvelle demande, reconnaissant une période d’emprisonnement « disproportionnée » en ce qui concerne les actes commis et sa dangerosité actuelle « . Le Liban dit qu’il est prêt à l’accueillir après sa libération de prison.

Tout semble être de retour à la normale. C’était sans compter sur les poursuites nationales antiterroriste, qui ont décidé de faire appel de cette décision, avec l’argument selon lequel les États-Unis, les partis civils du procès de 1987, s’opposent toujours à sa libération.

« Symbole passé de la lutte palestinienne »

Dans les années 1980, Georges Ibrahim Abdallah était devenu l’ennemi public n ° 1. Non pas à cause de ses affaires, mais parce qu’il était considéré depuis longtemps la source de la vague d’attaques de 1985 à 1986 dans laquelle 13 personnes sont mortes, dont sept au magasin Tati sur Rue de Rennes à Paris. Attaques qui avaient installé une psychose dans les rues de la capitale. Les vrais fonctionnaires, Pro-Iraniens, avaient été identifiés deux mois après la perpétuité de Georges Ibrahim Abdallah.

Aujourd’hui encore, l’homme bénéficie du soutien des manifestants qui se mobilisent régulièrement devant le Lannemezan Penitentiary Center (Pyrénée-Atlantiques), où il est emprisonné. Lundi soir, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies pour demander sa libération, explique l’AFP.

Il peut également compter sur certains partisans à gauche du spectre politique, comme le député Éric Coquerel qui, en février dernier, a publié des photos de la cellule du prisonnier à Lannemezan. « Réunion fraternelle entre les militants politiques », a-t-il écrit dans cette publication.

Le sort de Georges Ibrahim Abdallah, maintenant âgé de 74 ans, est à nouveau suspendu de la décision des tribunaux. Si la Cour d’appel de Paris donne son feu vert ce jeudi, un avion militaire viendra le chercher à Tarbes le matin, en direction de Roissy, explique son avocat à BFMTV. Un avion de ligne le conduira ensuite à Beyrouth.

Article original publié sur bfmtv.com

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