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Que la fête commence! La flamme olympique arrive à Marseille.

Devant une foule massée sur le front de mer et les hauteurs de l’ancienne ville portuaire de Marseille, la flamme olympique est arrivée mercredi sur le sol français, entamant un relais de 79 jours à travers le pays et ses territoires qui culminera à Paris avec le début des Jeux Olympiques. le 26 juillet.

Florent Manaudou, champion olympique de France de natation 50 mètres nage libre masculin en 2012, a fait débarquer la flamme depuis un trois-mâts historique, le Belem. Il avait quitté la Grèce le 27 avril, emportant la flamme allumée dans l’ancienne Olympie 11 jours auparavant.

Après qu’une branche de l’Armée de l’Air française, connue sous le nom de Patrouille Acrobatique, ait tracé les cinq anneaux olympiques dans le ciel, M. Manaudou a promené la flamme le long d’une jetée temporaire conçue pour ressembler à des pistes d’athlétisme, devant une foule estimée par les autorités locales. autorités à plus de 225 000. Des feux d’artifice ont éclaté dans des panaches de fumée rouge, blanche et bleue aux couleurs du drapeau français lorsqu’il a atteint la terre.

Le président Emmanuel Macron a assisté avec le sourire, dans l’atmosphère joyeuse d’une ville qu’il aime, à la remise du flambeau à Nantenin Keta, sprinter paralympique français. La flamme a ensuite été confiée à Jul, rappeur marseillais populaire, qui a allumé la vasque olympique sous des applaudissements nourris.

Il nous fallait un symbole fort, un symbole fort qui montre en quelque sorte le visage radieux de la France, a déclaré à la télévision France 2 Tony Estanguet, président du Comité olympique de Paris, à propos de la ville fondée il y a environ 2 600 ans. Marseille est une ville de sport, de passion et de festivités.

La France a été la cible d’attaques terroristes islamistes répétées au cours de la dernière décennie, et la sécurité était renforcée mercredi, l’accès à la zone portuaire étant contrôlé par plus de 6 000 agents des forces de l’ordre. Grald Darmanin, ministre de l’Intérieur et candidat potentiel à la présidentielle, a qualifié le niveau de sécurité de sans précédent.

Lucas Poujade, 23 ans, étudiant en commerce originaire d’Auvergne, était en vacances près de Marseille et a décidé de venir assister aux festivités.

C’est une fois dans une vie, dit-il. Je pense que les Marseillais sont fiers et heureux que les jeux ne se déroulent pas uniquement à Paris. Pour ceux qui n’auront pas la chance d’assister à l’un des événements, c’est au moins une façon de se sentir impliqué.

Benot Payan, le maire de Marseille, jubilait devant un spectacle qu’il qualifie d’émouvant et plein de surprises. On peut dire que Marseille est le champion olympique de l’ambiance, a-t-il dit.

Le relais portant la flamme débutera jeudi. Parmi les relayeurs figurent d’anciens joueurs vedettes de l’Olympique de Marseille, le club de football local. Parmi eux, Didier Drogba et Jean-Pierre Papin. Alexandre Mazzia, chef trois étoiles d’un restaurant réputé à Marseille, qui assurera la restauration des athlètes pendant les Jeux, portera également le flambeau.

Je suis heureux et fier de faire partie de cet événement exceptionnel, a déclaré M. Mazzia dans une brève interview. Il a ajouté que porter la flamme représentait pour lui des valeurs de fraternité, d’engagement, de travail artisanal et de savoir-faire français.

Ce relais très élaboré impliquera plus de 10 000 personnes et inclura les départements français d’outre-mer ainsi que la France métropolitaine et la Corse. La flamme, dans une sorte de grand tour du monde francophone, se rendra en Guadeloupe, en Guyane française, en Martinique, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et à Réunion, entre le 9 et le 17 juin. Elle fera une première escale à Paris en juillet. Les 14 et 15, avant d’y revenir le 26 juillet pour son installation dans le jardin des Tuileries, entre le Louvre et la place de la Concorde.

L’une des idées derrière le relais est de souder la France, qui n’est pas entièrement convaincue par la perspective des JO. Une enquête réalisée le mois dernier par l’institut de sondage Ipsos a révélé que seulement 53 pour cent des Français étaient intéressés par les Jeux ; quelque 37 pour cent des personnes vivant en dehors de Paris se sentent totalement indifférentes. Si l’intérêt et l’enthousiasme grandissent ces derniers mois à l’approche des Jeux, rien ne ressemble à l’unanimité en France.

Un article d’opinion publié mercredi dans le quotidien de gauche Libration et rédigé par plusieurs élus locaux de Marseille, dont deux adjoints au maire, illustre certaines de ces inquiétudes.

Ouvrons les yeux, ont-ils écrit. La flamme arrive dans une Europe forteresse qui a oublié ses traditions d’accueil et d’hospitalité, ont-ils ajouté, faisant allusion aux tentatives des partis d’extrême droite de réprimer l’immigration croissante. Les Jeux olympiques nuiraient à l’environnement local, disaient-ils, et à Paris accéléreraient les phénomènes de gentrification et d’expulsion des pauvres.

Marseille est un rival traditionnel de Paris, sur le plan sportif et sur la plupart des autres. M. Macron, partisan de l’Olympique de Marseille, a été un visiteur régulier de la ville tout au long de ses sept années de présidence. Il a tenté, avec un succès partiel, de s’attaquer aux graves problèmes sociaux liés à la drogue, à la criminalité violente et à l’extrême pauvreté qui affligent certaines parties de la ville méditerranéenne.

Il y a toujours des doutes, il y a toujours une France qui doute, et certains d’entre nous ne veulent voir que des problèmes, a déclaré M. Macron aux journalistes après la cérémonie. Mais, a-t-il ajouté, maintenant je crois que nous sommes entrés dans les jeux, les jeux sont là, la flamme est là !

Certes, mercredi, l’ambiance à Marseille était résolument au beau fixe. La musique remplissait l’air et les sons de klaxons s’élevaient d’une armada de plus de 1 000 bateaux venus accueillir le Belem sous un ciel bleu dans le port calme et scintillant.

Le temps a souri à une ville qui a connu plus que sa part de violence et de misère, tout en conservant la fierté farouche et l’ouverture d’une ville portuaire. Symbole de la promesse des JO français, le choix de Marseille semblait opportun.

Aurélien Breeden rapports contribués.

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