Quatre gigausines d’électrolyseurs seront construites en France dans le cadre d’une aide d’État à l’hydrogène de 2,1 milliards | Recharger
Les fabricants d’électrolyseurs McPhy, Genvia, Elogen et John Cockerill construiront de nouvelles giga-usines en France après avoir reçu des millions d’euros de financement public dans le cadre d’une aide d’État de 2,1 milliards de dollars (2,05 milliards de dollars) pour faire du pays le leader mondial du sans carbone hydrogène.
L’argent sera réparti entre dix entreprises françaises de l’hydrogène, avec un accent particulier sur l’électrolyse et l’équipement des camions commerciaux à pile à combustible (détails ci-dessous), a révélé la Première ministre Elisabeth Borne dans un discours cette semaine.
Les quatre fabricants d’électrolyseurs avaient précédemment annoncé leur intention de construire des giga-usines d’électrolyseurs dans le pays, mais aucun n’avait pris de décision finale d’investissement (FID). Ces FID devraient désormais être réalisés prochainement, une fois les contrats de financement signés avec la banque publique d’investissement française Bpifrance.
McPhy, qui produit des électrolyseurs alcalins à haute pression, a déclaré qu’il recevrait 114 millions d’aides d’État, tandis que le fabricant d’électrolyseurs PEM Elogen a révélé qu’il recevrait 86 millions.
Genvia, une joint-venture entre des entreprises privées et des pouvoirs publics qui prévoit de construire une giga-usine d’électrolyseurs à oxyde solide d’ici 2025, et le fabricant multisectoriel belgo-français John Cockerill, qui produit également des électrolyseurs alcalins sous pression, n’ont pas encore rendu de commentaires publics sur le financement.
Les 2,1 milliards d’aides d’État ont été approuvées par la Commission européenne en juillet après qu’un total de 41 projets d’hydrogène à travers l’UE ont été déclarés projets importants d’intérêt commun dans le cadre de son programme dit Hy2Tech.
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Les bénéficiaires des 2,1 milliards investiront un total de 3,2 milliards d’argent privé dans leurs projets, créant près de 5 200 emplois directs, selon le Premier ministre.
Dans un discours prononcé mercredi dans le nord de la France, Borne a déclaré que l’État français avait pour objectif de mobiliser 9 milliards entre 2020 et 2030 pour faire de la France le leader de l’hydrogène décarboné.
Nous nous concentrerons en priorité sur deux filières : les équipements d’électrolyse et d’hydrogène pour les poids lourds et professionnels [ie, commercial] mobilité.
Depuis deux ans, notre stratégie hydrogène est déployée. Nous avons commencé par investir dans les outils les plus critiques pour réduire les coûts et gagner notre souveraineté technologique et énergétique. Je pense aux électrolyseurs, aux piles à combustible, aux réservoirs, aux matériaux. C’est en les maîtrisant que nous pourrons décarboner notre économie et conquérir les marchés mondiaux.
Elle a ajouté que la France avait également lancé des projets pilotes sur l’hydrogène pour aider à décarboner l’acier, la chimie, la verrerie et le raffinage du pétrole, ainsi que les transports routier, ferroviaire et aérien.
Dès que nous aurons commencé à baisser nos coûts, nous pourrons passer à une nouvelle étape de notre stratégie : le déploiement massif de l’hydrogène, dans tous les secteurs et sur tout le territoire.
Ces [2.1bn of] les investissements ne sont qu’un début.
Autres destinataires
Le financement de l’aide d’État sera également utilisé pour construire des piles à combustible et des réservoirs d’hydrogène pour les véhicules, les trains et d’autres véhicules à hydrogène, ainsi que les matériaux nécessaires à la production de ces équipements.
Les six autres bénéficiaires du financement sont :
- Alstomqui construit des trains à hydrogène ;
- Entreprise de chimie et de matériaux avancés Arkema;
- Fournisseur de pièces automobiles Forvia;
- Filiale mobilité hydrogène Hyvia (une joint-venture entre le groupe Renault et le fabricant américain d’électrolyseurs et de piles à combustible Plug Power ;
- Omnium plastique, un fournisseur de plastiques pour l’industrie automobile ; et
- Symbioseune joint-venture entre Faurecia, filiale de Forvia, et le manufacturier de pneumatiques Michelin, qui fournit des kits de pile à combustible pour véhicules routiers.
Plastic Omnium est le seul des six à avoir dévoilé le montant de sa subvention de 74 millions d’euros, qui servira à produire des réservoirs à hydrogène pour véhicules à pile à combustible.
D’autres subventions de l’État à venir
La Commission européenne a dévoilé la semaine dernière une deuxième vague d’IPCEI hydrogène, dans le cadre du programme dit Hy2Use, réparti entre projets d’infrastructure et applications industrielles, donnant aux États membres le feu vert pour fournir 5,2 milliards de financements publics supplémentaires.
Le gouvernement français va donc donner de l’argent à Air Liquide pour un projet non spécifié, et à MassHylia, un projet d’hydrogène vert solaire de 40 MW dans le sud de la France développé par Engie et TotalEnergies.
Une dizaine de projets français restent en lice pour une troisième et une quatrième vague [of hydrogen IPCEIs] autour des infrastructures de production et de la mobilité hydrogène, a souligné Borne.
Nous veillerons à ce que ces projets bénéficient des mêmes conditions d’accompagnement. Aucun projet ne sera laissé de côté.