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Prix ​​des fruits et légumes en France : les importations sont-elles toujours moins chères ?

Les récentes manifestations des agriculteurs ont soulevé la question des prix des denrées alimentaires en France, les manifestants affirmant qu’ils devraient être mieux payés pour leurs produits. Nous regardons comment les prix des fruits et légumes français se comparent à ceux des importations.

L’une des concessions majeures que le gouvernement a accordées aux agriculteurs pour tenter de désamorcer leprotestations des agriculteurs était un renforcement de la Loi EGalim cela est censé garantir que les agriculteurs soient payés équitablement par les distributeurs.

Cela se traduira dans un premier temps par davantage de contrôles dans les grandes surfaces pour s’assurer du respect des quotas de produits français et bio mis en vente.

L’une des principales préoccupations des agriculteurs est que la loi française EGalim n’obligeant pas les producteurs étrangers de fruits et légumes à respecter des marges bénéficiaires, ils peuvent vendre leurs produits à des prix bien inférieurs.

Cependant, les producteurs d’aliments biologiques étaient curieusement absents des manifestations. En effet, ces producteurs s’opposent à certaines revendications phares des manifestants, comme le maintien du droit d’utiliser certains pesticides.

Les producteurs bio de fruits et légumes français sont également moins concurrencés par les importations étrangères et vendent leurs produits à des prix plus élevés.

Comment les prix des fruits et légumes français se comparent-ils à ceux des importations ?

Les prix des fruits et légumes français sont suivis semaine par semaine par l’organisme national de surveillance agricole FranceAgrimer, à partir d’échantillons prélevés dans 150 magasins à travers le pays.

Ses conclusions montrent que certains produits tels que les carottes et les poireaux sont presque toujours moins chers auprès des producteurs français que les importations, ce qui n’est pas surprenant étant donné la production massive de ces deux produits dans le pays.

La France est le deuxième producteur de carottes de l’UE après l’Allemagne, avec environ 500 000 tonnes par an. C’est également le deuxième producteur de poireaux de l’UE après la Belgique.

Toutefois, pour les légumes qui ont davantage besoin de soleil, la concurrence des importations est plus rude.

Pic: FranceAgrimer / The Connexion

Le prix des tomates et concombres français non biologiques est systématiquement sous-coté par celui des importations étrangères, notamment espagnoles. Même pendant la haute saison de production de tomates, les tomates françaises coûtent 24 % plus cher que les tomates importées.

Pic: FranceAgrimer / The Connexion

La France produit beaucoup moins de courgettes que l’Espagne et l’Italie, qui représentent ensemble environ 75 % de la production totale de l’UE.

L’Espagne produit également plus de dix fois plus que la France de son légume national, l’ail.

La production fruitière française souffre encore plus que celle des légumes issus de saisons moins favorables. Les clémentines corses sont environ 35 % plus chères que les clémentines importées, et sont plus exposées aux fluctuations saisonnières des prix, le kilo coûtant 4,39 contre 2,84 à l’import.

Une autre préoccupation des agriculteurs français était la perspective d’un accord commercial entre l’Union européenne et le bloc commercial sud-américain Mercosur. Ils pensent que cela pourrait entraîner une vague de fruits bon marché qui pourraient encore nuire aux produits cultivés localement.

Pic: FranceAgrimer / The Connexion

En particulier, la production française de kiwi, qui lutte contre les fluctuations des prix dues aux intempéries, se retrouverait exposée à la concurrence des producteurs sud-américains.

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