Possibilité de doubler

Possibilite de doubler

SONG CHEN/CHINE QUOTIDIEN

La coopération verte entre la Chine et la France donne des résultats substantiels et constitue désormais un pilier des relations

En novembre 2015, les deux pays ont publié la déclaration conjointe des chefs d’État chinois et français sur le changement climatique. Depuis lors, les deux pays travaillent de plus en plus étroitement sur la coordination des politiques et la coopération pragmatique pour le développement vert et la protection de l’environnement.

En janvier 2018, lors de la visite du président Emmanuel Macron en Chine, les deux chefs d’État ont annoncé leur décision de lancer « l’année Chine-France de l’environnement ».

Après la deuxième visite de Macron en Chine en novembre 2019, les deux pays ont lancé l’Appel de Pékin pour la conservation de la biodiversité et le changement climatique, donnant un exemple de motivation pour les initiatives vertes internationales.

Portée par une confiance mutuelle politique de haut niveau, la communication sur les questions environnementales entre la Chine et la France continue de s’améliorer. La coopération verte est désormais un pilier de leurs mécanismes bilatéraux, tels que les consultations stratégiques sino-françaises et le dialogue économique et financier de haut niveau sino-français.

Ces dernières années, les départements concernés de la Chine et de la France ont mis en place une série de plateformes de communication, notamment des groupes de travail sur la fabrication verte, des conférences conjointes sur la finance verte et des séminaires sur le développement de l’économie verte, couvrant essentiellement tous les domaines segmentés.

Deuxièmement, la coopération verte entre la Chine et la France a donné des résultats substantiels. Ces dernières années, les entreprises chinoises et françaises ont réalisé un large éventail de projets de protection de l’environnement sur les deux marchés.

Pour promouvoir la transformation verte de l’énergie traditionnelle, EDF, une entreprise française d’électricité, a construit un système d’énergie solaire de district à Sanya, dans la province de Hainan, et un réseau de chaleur biomasse à Lingbao, dans la province du Henan. China General Nuclear Power Group a remporté des appels d’offres pour les premiers projets pilotes éoliens offshore flottants en France et une centrale solaire au sol à grande échelle.

Pour aider à la conservation de l’énergie, Schneider Electric de France et China National Building Material Group ont mené une coopération stratégique pour fournir des solutions d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Chine, faisant de Schneider Electric la première entreprise étrangère à répondre à l’initiative verte Chine-France. initiative de partenariat de fabrication.

En termes d’économie circulaire, le groupe SUEZ France et le parc industriel Chine-Singapour Suzhou en Chine ont collaboré sur des projets de traitement des boues et d’utilisation des ressources, créant une démonstration pratique exceptionnelle de recyclage efficace des déchets, d’économie d’énergie et de réduction des émissions.

Parmi les résultats notables en matière de fabrication verte, citons : la coopération entre le groupe Air Liquide France et SAIC Motor sur le développement de véhicules à hydrogène ; le projet pilote zéro émission de carbone à l’usine de Yichang du groupe L’Oréal ; et l’investissement de 2,9 milliards de dollars d’Envision AESC dans une usine de batteries en France pour faciliter le développement de véhicules à énergie propre.

Quant à la finance verte, la succursale parisienne de Bank of China a émis deux obligations vertes totalisant 2 milliards de dollars en 2017 et 2020 ; en 2022, quatre banques financées par des capitaux français, dont BNP Paribas, Industrial Bank, Crédit Agricole CIB et Natixis, ont fourni conjointement 80 millions de dollars de financement de projets sans recours dans le secteur des énergies renouvelables en Chine.

Troisièmement, la Chine et la France ont intensifié leur coordination en matière de coopération verte multilatérale. Malgré les nombreux défis auxquels est confronté le multilatéralisme, la Chine et la France se sont concentrées sur des sujets verts pour piloter la gouvernance mondiale et renforcer continuellement leur position de leader mondial.

En avril 2021, à l’invitation du président Macron, le président Xi Jinping a participé à un sommet virtuel sur le climat avec la France et l’Allemagne, où les dirigeants des trois pays sont parvenus à un consensus sur la coopération pour lutter contre le changement climatique et la construction d’un partenariat vert Chine-UE.

En octobre 2021, le septième Congrès mondial de la nature de l’UICN et la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP 15) se sont tenus respectivement à Marseille, en France et à Kunming, en Chine. Le président français Macron était le seul chef d’État occidental à participer, prononçant un discours d’ouverture par vidéo.

Cette année marque le 15e anniversaire de la mise en place du partenariat Chine-France sur le changement climatique. La visite du président Macron en Chine renforcera la communication et la coopération bilatérales dans les domaines du changement climatique et de la biodiversité.

Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine entraîne de profonds ajustements dans les relations entre les grandes puissances. Les sanctions économiques imposées par l’Occident à la Russie, à l’instigation des États-Unis, ont entraîné des fluctuations du marché mondial de l’énergie et une crise de l’approvisionnement énergétique, qui a eu des répercussions globales sur le développement politique, économique et social de l’Europe.

Alors que l’Europe est poussée à ajuster sa structure énergétique et à accélérer la transition des énergies fossiles vers les énergies propres, la coopération verte entre la Chine et la France accueillera de nouvelles opportunités de croissance.

En mai 2022, le plan REPower EU a fixé des objectifs de réduction de carbone pour l’utilisation des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Ceux-ci comprenaient certains secteurs énergétiques, tels que le photovoltaïque et l’énergie éolienne, auxquels les entreprises chinoises peuvent apporter leurs avantages technologiques et d’échelle.

La France a proposé une stratégie de transition énergétique pour compléter les sources d’énergie renouvelables telles que l’éolien offshore et le photovoltaïque par l’énergie nucléaire basée sur la technologie EPR2. Selon ce plan de transition, d’ici 2050, la France décuplera sa capacité solaire à plus de 100 GW, déploiera 50 parcs éoliens offshore visant 40 GW et doublera sa capacité éolienne terrestre. A l’heure actuelle, le développement des énergies renouvelables en France n’est pas assez rapide et doit être accéléré. Les demandes de produits chinois sont énormes : les éléments de terres rares nécessaires à la production d’équipements d’énergie renouvelable sont principalement extraits et raffinés en Chine, et la capacité de fabrication et d’assemblage de la Chine pour les énergies renouvelables représente plus de la moitié du total mondial.

Avec les États-Unis facturant des prix élevés pour l’énergie et l’approvisionnement en provenance de Russie coupé, la Chine peut être considérée comme le seul partenaire international pratique disponible pour la France, et même l’Union européenne dans son ensemble, sur la voie de la réalisation de leur transition énergétique.

Par ailleurs, le marché chinois des produits bas carbone présente de larges perspectives et est très attractif pour les entreprises françaises aux technologies caractéristiques. La coopération verte remplace les projets traditionnels d’aviation, d’aérospatiale et d’énergie nucléaire civile pour devenir un nouveau moteur de croissance pour une coopération économique pragmatique entre la Chine et la France.

Avec le déploiement du projet pilote de coopération sur les marchés tiers Chine-France, cette coopération est devenue une plate-forme importante pour combiner l’expérience chinoise en matière de capital et de construction avec la technologie et l’expérience opérationnelle françaises, qui peuvent également être bien appliquées aux projets verts. Par exemple, la Chine et la France ont un intérêt marqué pour les projets de développement conjoint des énergies nouvelles et de protection de l’environnement en Afrique.

L’auteur est chercheur associé à l’Institut d’études européennes de l’Académie chinoise des sciences sociales. L’auteur a contribué cet article à China Watch, un groupe de réflexion propulsé par China Daily. Les opinions ne reflètent pas nécessairement celles du China Daily.

Contactez l’éditeur à editor@chinawatch.cn

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