Plus de 20 000 personnes défilées en France pour défendre les fêtes libres
Plus de 20 000 personnes ont démontré ce samedi 12 avril dans plusieurs villes de France pour se défendre ce samedi 12 avril pour défendre des parties libresdont le projet de loi veut « renforcer la pénalisation ».
Parmi les 23 processions musicales intitulées « manifestives » organisées sur tout le territoire, les plus grands contingents de « teufeurs » ont été identifiés par la police de Marseille (1 600), Nantes (au moins 2000 personnes), Bordeaux (3 100 démonstrateurs) et Paris (4 800).
« Nous arrivons à manifester pour montrer aux gens ce qu’est le mouvement libre, ainsi que contre la répression et la violence de la police », a déclaré à l’AFP Paul, 24 ans, qui venait de la ville voisine d’Aubagne à Marseille. « Nous ne voulons pas de cette loi qui prévoit la prison pour les organisateurs. Nous sommes un mouvement attaché à la liberté, à l’autogestion, au partage ».
Les parties libres sont des rassemblements désagréables et libres qui peuvent rassembler des milliers de personnes, parfois pendant plusieurs jours.
« Plus de sons, moins de répression »
La foule a brandi des panneaux proclamant « le teuf ne vole pas les fonds publics », « plus de sons, moins de répression », « liberté, égalité, pied du pied », « je rêve d’un monde où j’ai le droit de danser », « Laissez-nous vivre libre » ou « Plus de teufs, moins de keufs ».
À Nantes (Loire-Atlantique), au moins 2 000 personnes ont défilé dans la musique dans le centre-ville, derrière plusieurs camions chargés de systèmes sonores et décorés de bannières marquées « Nous péterons le son face à la répression » et « mourir en dansant plutôt qu’à vivre tout en rampant ».
« Les festivals, la danse, sont un espace de liberté que nous ne sommes pas prêts à nous voir retirés », a déclaré Nina Pascal, 24 ans.
Des « manifestes » similaires ont été organisés à Lille (950 personnes), Toulouse, Brest ou Besançon. À Strasbourg, une centaine de « teufeurs », réprimés dans le centre-ville, ont installé un mur de sons à la faculté avant d’être évacué dans la soirée.
Six mois de prison pour toute personne « participant à l’organisation »
Tous ont protesté contre un projet de loi visant à « renforcer la criminalisation de l’organisation » des partis libres, qui « se transforment souvent en lieux de glissement » selon les 44 députés de la majorité présidentielle à l’origine du texte.
En plus des amendes, y compris pour les participants, il offre jusqu’à six mois de prison pour toute personne « participant à l’organisation » d’une partie libre – de la construction d’un mur de son pour l’installation d’un aliment – et de la confiscation de l’équipement saisi.
« Je peux comprendre qu’ils ne veulent pas que nous nous sommes terminés dans des endroits privés, mais ce ne sont pas seulement des dégradations, nous essayons d’être prudents. Nous devrions essayer de trouver un moyen pour que tout le monde puisse bien s’entendre, la répression est violente, les gens peuvent aller en prison juste pour avoir voulu mettre le son dans un domaine » dans la procession de Lille Louise DuConget, un étudiant à l’arrière. « Je suis comme Dalida, laisse-moi danser. »
Le 5 avril, environ 1 500 « Teufeurs » ont défilé au son de la musique techno à Montpellier, pour défendre leur « droit fondamental » à la fête après l’interdiction pendant une année de fêtes rave dans le département Hérault.