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Microsoft s’apprête à faire face à des accusations de concurrence dans l’UE concernant le logiciel Teams

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Bruxelles s’apprête à lancer de nouvelles accusations antitrust contre Microsoft, craignant que le géant du logiciel ne porte atteinte aux concurrents de son application de visioconférence Teams.

Selon trois personnes au courant de cette décision, la Commission européenne poursuit l’acte d’accusation officiel contre la société technologique cotée en bourse la plus précieuse au monde, craignant qu’elle ne restreigne la concurrence dans le secteur.

Microsoft a proposé le mois dernier des concessions alors qu’il cherchait à éviter les mesures réglementaires, notamment en prolongeant son plan visant à dissocier Teams d’autres logiciels tels qu’Office, non seulement en Europe mais dans le monde entier.

Cependant, des personnes proches de leur réflexion ont déclaré que les responsables européens restaient préoccupés par le fait que l’entreprise n’allait pas assez loin pour faciliter l’équité sur le marché.

Les concurrents craignent que Microsoft rende Teams plus compatible que les applications concurrentes avec son propre logiciel. Une autre préoccupation est le manque de portabilité des données, qui rend difficile pour les utilisateurs Teams existants de passer à des alternatives.

Le changement de commissions représenterait une escalade d’une affaire qui remonte à 2020 après que Slack, désormais propriété de Salesforce, a déposé une plainte officielle contre les équipes de Microsoft.

Cela mettrait également fin à une trêve d’une décennie entre les régulateurs européens et l’entreprise technologique américaine, après une série d’enquêtes sur la concurrence qui ont pris fin en 2013. L’UE a ensuite infligé une amende de 561 millions d’euros à Microsoft pour non-respect d’une décision concernant le regroupement de l’entreprise. Navigateur Internet Explorer avec son système d’exploitation Windows.

Des accusations pourraient être portées dans les prochaines semaines, ont déclaré des sources proches de la réflexion de la commission. Les rivaux de Microsoft et la commission se réunissent cette semaine pour discuter de l’affaire, signe que les accusations sont en cours de préparation, ont indiqué les sources.

Ils ont toutefois prévenu que Microsoft pourrait encore proposer des concessions de dernière minute qui feraient dérailler le dossier de l’UE, ou que la Commission pourrait décider de retarder ou d’abandonner les accusations portées contre l’entreprise.

Microsoft risque des amendes pouvant atteindre 10 pour cent de son chiffre d’affaires annuel mondial s’il est établi qu’il a enfreint le droit européen de la concurrence.

La société a refusé de commenter, mais a fait référence à une déclaration antérieure selon laquelle elle continuerait à dialoguer avec la commission, à écouter les préoccupations du marché et à rester ouverte à l’exploration de solutions pragmatiques qui profiteraient à la fois aux clients et aux développeurs en Europe.

La commission a refusé de commenter.

Cette décision contre Microsoft intervient à un moment où ses activités sont soumises à une surveillance accrue. L’UE enquête également pour savoir si l’alliance de 13 milliards de dollars entre le groupe technologique et le fabricant de ChatGPT, OpenAI, enfreint le droit de la concurrence.

Microsoft fait également partie d’une poignée d’entreprises technologiques, dont Google et Meta, considérées comme des gardiens en vertu de la nouvelle loi sur les marchés numériques, ce qui signifie qu’elle a des responsabilités particulières lorsqu’elle fait du commerce en Europe.

L’entreprise technologique a également fait l’objet de plaintes de la part de fournisseurs européens de cloud computing, qui craignent que Microsoft abuse de sa position dominante dans le secteur pour forcer les utilisateurs à acheter ses produits et pour écraser la concurrence des petites start-ups européennes.

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