Michaël Chiolo a condamné à la vie incompressible
Au bout de cinq semaines de procès, Michaël Chiolo a été condamné à une peine d’emprisonnement de perpétuité incompressible pour la Attaque violente à la prison de Condé-sur-Sarthe. En mars 2019, alors qu’il a subi une peine de prison pour un cambriolage violent a entraîné la mort de la victime, l’homme avait tenté de tuer deux superviseurs pénitenaires avec des couteaux en céramique.
Michaël Chiolo et son partenaire, Hanane Aboulhana, qui lui ont rendu visite, avaient gravement blessé les deux agents. Le couple s’était ensuite enraciné pendant près de dix heures dans l’unité de vie de famille (UVF) de l’établissement du pénitencier. Après plusieurs tentatives de négociations, les forces d’intervention policière avaient lancé l’agression, blessant Michaël Chiolo et tuant Hanane Aboulhana.
Michaël Chiolo « Supposait »
Au cours de ses réquisitions, l’avocat général a demandé au détenu, maintenant âgé de 33 ans, reçu la phrase la plus lourde prévue par le code pénalperpétuité incompressible, également appelée perpétuité réelle. « Aucune autre pénalité que la peine maximale n’est possible », a-t-elle déclaré vendredi. Demande confirmée par le tribunal ce lundi.
Tout au long du procès, rien, ni le témoignage des victimes, ni les questions de la Cour, ni même l’évocation de son compagnon mort pendant l’attaque, n’a pas permis à Michaël Chiolo de flanquer. Depuis sa boîte, presque comme s’il se tenait sur une plate-forme, l’homme n’a jamais formulé le moindre regret, affirmant tout « en supposant » et répandant sa haine du système pénitentiaire.
« Si c’était à recommencer, je lui dirais exactement les mêmes mots », a-t-il dit, parlant de Hanane Aboulhana, son compagnon tué lors de l’assaut du raid, le jour de l’attaque. « Je suis aux prises avec sa disparition, mais nous avons choisi ce chemin, je le suppose. »
L’un des coacus acquittés
L’un des co-accusés a été acquitté tandis qu’Abdelaziz Fahd a été condamné à la réclusion à perpétuité, accompagné d’une période de sécurité de 30 ans. Ils sont apparus en particulier pour « l’Association des criminels terroristes », soupçonnés d’avoir été informé de Michaël Chiolo de son projet d’attaque, lors des entretiens dans une salle conviviale de la prison de Condé-sur-Sarthe, où ils ont tous été détenus.
Pendant la durée du procès, alors que l’avocat l’avait même décrit comme un « instigateur du projet », Abdelaziz Fahd avait assuré qu’il était complètement étranger aux faits qui lui ont été critiqués.
Les cinq hommes ont 10 jours pour faire appel de leur condamnation s’ils le souhaitent.