Menton la merveilleuse : la ville frontalière française où se rencontrent le rugby, la gastronomie et les citrons

jeEn 1859, en proie à la consommation, un médecin britannique du nom de James Henry Bennet fait ses valises pour un dernier voyage. Sa destination était Menton, le dernier souffle de la France avant l’Italie. J’ai enroulé mes robes autour de moi et je suis parti vers le sud pour mourir dans un coin tranquille, comme mes amis et moi le pensions, il l’écrirait plus tard. À sa grande surprise, ainsi qu’à celle de ses amis, sous son ciel génial, libéré des travaux et des inquiétudes de mon ancienne vie, je commençai bientôt à me rallier.

Le terme Côte d’Azur n’avait pas encore été inventé (cela viendrait deux décennies plus tard sous la plume de l’auteur français Stephen Ligard), mais, inspiré par le récit de Bennet sur son rétablissement, Hiver et printemps au bord de la Méditerranée, d’autres Britanniques ont afflué vers la charmante ville frontalière pour soigner leurs maux. Parmi eux, l’homme à qui l’on attribue l’invention du rugby, William Webb Ellis. Hélas, pour Webb Ellis du moins, la douceur du climat de Menton n’était pas le remède miracle qu’il recherchait. Six mois après son arrivée, en janvier 1872, il succomba à ce que l’on considère généralement comme la tuberculose.

Webb Ellis repose dans le haut cimetière du Vieux Château de Menton, dans une modeste tombe au-dessus d’une mer qui scintille sous le regard du soleil du sud de la France. Le site est devenu un lieu de pèlerinage pour les fans de ce sport, qui viennent avec de précieux ballons de rugby et repartent aux côtés de fleurs fraîchement coupées en guise de remerciement. À l’approche d’une Coupe du Monde de Rugby en France, c’est encore plus un point central.

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