Macron veut consolider l’avancée de la France dans la région Asie-Pacifique lors de sa visite au Bangladesh
« Sur la base des principes démocratiques et de l’État de droit, dans une région confrontée à un nouvel impérialisme, nous voulons proposer une troisième voie – sans intention d’intimider nos partenaires ou de les conduire vers un projet non durable », a déclaré Macron au Premier ministre Cheikh Hasina.
Les États-Unis et la Chine se disputent l’influence dans la région au sens large, et Macron a poussé la France à proposer une alternative.
« Le Bangladesh récupère progressivement sa place sur la scène mondiale », a déclaré Macron, s’exprimant après son arrivée dimanche dans la capitale Dhaka, après la fin du sommet des dirigeants du G20 en Inde voisine.
Il a salué ce qu’il a appelé « l’énorme succès » de ce pays d’Asie du Sud, une économie en croissance rapide et le huitième pays le plus peuplé du monde avec plus de 170 millions d’habitants.
Macron et Hasina ont discuté lundi d’un « engagement » de la compagnie aérienne nationale Biman d’acheter 10 A350 au constructeur aéronautique européen Airbus, un contrat potentiel qui pourrait atteindre 3,2 milliards de dollars.
Biman avait toujours acheté des avions au constructeur américain Boeing, et l’espoir d’un achat à Airbus était « un point important », a déclaré Macron aux journalistes, aux côtés d’Hasina.
Macron s’est entretenu lundi avec Hasina et a visité un mémorial dédié à son père, le premier président du Bangladesh, Cheikh Mujibur Rahman.
« Nous espérons tous les deux que cette nouvelle démarche stratégique entre le Bangladesh et la France jouera un rôle efficace dans l’établissement de la stabilité et de la paix aux niveaux régional et mondial », a déclaré lundi Hasina.
Plusieurs gouvernements occidentaux ont exprimé leur inquiétude quant au climat politique au Bangladesh à l’approche des élections générales prévues avant la fin janvier, où le parti au pouvoir domine le Parlement et le dirige pratiquement comme une approbation automatique.
La visite de Macron fait suite à un voyage dans le Pacifique en juillet dans les territoires français d’outre-mer de Nouvelle-Calédonie, de Vanuatu et de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi qu’à une escale au Sri Lanka, au cours de laquelle il a exposé sa « stratégie indo-pacifique » visant à « réengager » la France à la région.
Macron a rencontré dimanche le Premier ministre indien Narendra Modi, qu’il a reçu à Paris en juillet, en marge du G20 à New Delhi.
La présidence française a laissé entendre que Macron avait « fait plus en faveur de l’Asie du Sud au cours des six derniers mois qu’en l’espace d’une décennie ».
(AFP)