Macron sous le feu des critiques à propos de l’avertissement de « guerre civile » en France
Le président français Emmanuel Macron a été vivement critiqué mardi pour avoir averti qu’une victoire de l’extrême droite ou de l’extrême gauche dans des sondages anticipés pourrait déclencher une « guerre civile », ses opposants l’exhortant à ne pas effrayer l’opinion publique.
La France se prépare à voter dimanche lors du scrutin le plus polarisant que le pays ait connu depuis des décennies. Macron a convoqué des élections parlementaires après que le Rassemblement national d’extrême droite a remporté une victoire éclatante aux élections du Parlement européen au début du mois.
L’élection s’annonce comme une confrontation entre le RN d’extrême droite et le Nouveau Front populaire de gauche, dominé par la gauche dure La France Insoumise.
Macron a prévenu lundi que les programmes des deux « extrêmes » pourraient déclencher une « guerre civile », accusant à la fois le RN et la France Insoumise de semer les tensions et de diviser les peuples.
Les dirigeants de gauche comme de droite ont condamné ses propos.
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Eric Ciotti, le leader des Républicains conservateurs (LR), qui a suscité l’indignation de ses alliés en concluant personnellement un pacte électoral avec le RN, a accusé le président français d’être irresponsable.
« C’est une stratégie de peur », a-t-il déclaré sur BFMTV-RMC.
Marine Le Pen, poids lourd du RN, a déclaré que l’argumentation de Macron était « faible » et montrait « qu’il pense avoir perdu cette élection ».
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Patrick Kanner, chef des socialistes au Sénat, a déclaré que les propos de Macron montraient qu’il se battait pour sa survie politique.
« Nous sommes face à quelqu’un qui ne contrôle plus rien », a-t-il déclaré.
Jean-Luc Mélenchon, le chef de France Insoumise, a également critiqué Macron, déclarant lundi soir : « Il est toujours là pour mettre le feu ».
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Les trois principaux camps – gauche, extrême droite et centre – s’affronteront mardi soir dans un débat télévisé clé.
Elle opposera le Premier ministre Gabriel Attal, du parti centriste Renaissance de Macron, au chef du parti d’extrême droite RN, Bardella, et à Manuel Bompard, du Nouveau Front populaire de gauche.
Certains sondages suggèrent que le RN pourrait remporter 35 à 36 pour cent au premier tour dimanche, devant l’alliance de gauche avec 27 à 29,5 pour cent et les centristes de Macron en troisième position avec 19,5 à 22 pour cent.
Un deuxième tour de scrutin suivra le 7 juillet dans les circonscriptions où aucun candidat n’a obtenu plus de 50 pour cent au premier tour.
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